L’épouse du président de la République et présidente de l’ONG Agir, Mme Keïta Aminata Maïga, a assisté, hier après midi, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), à une exposition-vente de photos intitulée : «Black Queens de Paris Gao», L’exposition-vente, un vrai régal des yeux, a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre de la Justice, Garde des sceaux, qui représentait le chef de l’Etat, coordinateur de l’Union africaine pour les arts, la culture et le patrimoine, ainsi que ses collègues de la Culture, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, et de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Walet Intallou. Etaient aussi présents la princesse Esther Kamatari et de nombreux invités de marque.
L’initiative «Black Queens de Paris Gao» est, à la fois, la résultante et le prolongement du vernissage de l’exposition photographique organisée le 23 janvier 2019 à Paris, en France, afin de lever des fonds et collecter des dons destinés aux enfants du Centre «Niali» de Gao, dans le Septentrion. Ce centre qui recueille les enfants orphelins et vulnérables de la ville, les encadre, éduque et œuvre à leur épanouissement. «Black Queens de Paris Gao» offre ainsi, l’occasion de magnifier et de célébrer la beauté noire, à travers la réédition de l’exposition de Paris à Bamako afin de redonner le sourire aux enfants du Centre Niali de Gao par la remise de dons dont un bus. Ainsi, il s’agit de mettre la richesse des cultures et traditions d’Afrique au service de l’éducation et de l’humanisme.
Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo a indiqué que la cérémonie «qui nous vaut l’honneur de recevoir sur nos terres 12 princesses venues d’Afrique et de Jamaïque», porte à ses yeux trois symboliques et autant de motifs de fierté.
En effet, célébrer la femme africaine, ici au Mali, et à travers l’art et la photographie, c’est avoir l’élégance et la générosité de rendre justice à la culture d’un pays qui, depuis plusieurs siècles, avait non seulement reconnu le statut social de la femme, mais l’avait surtout codifié et érigé au rang de loi, notamment dans la Charte de Kuru kanfuga. «Cette exposition, qui s’inscrit dans le sillage des Rencontres de la photographie de Bamako, n’est pas seulement un hommage à la beauté de la femme noire. Elle est davantage une mise en exergue des hauts faits de la femme noire aussi bien dans le métier des armes que dans la gouvernance, la maîtrise des arts occultes et dans la conduite du destin des peuples d’Afrique», a relevé la ministre de la Culture.
Selon elle, la seconde symbolique réside dans sa double dimension artistique et culturelle. Bien plus qu’un vernissage, une exposition photographique, il s’agit, à travers chaque manifestation artistique, d’un acte de résistance culturelle, l’art étant le meilleur antidote aux velléités d’imposer au monde une vison monochromatique et obscurantiste. Il s’agit, également, de fédérer les efforts et de mobiliser pour apporter la lumière et la joie dans le cœur des enfants de l’orphelinat «Niali» à Gao, notamment ses 118 filles et 113 garçons.
Mme N’diaye a exprimé sa gratitude à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette action et permis la mobilisation des ressources et des appuis logistiques et matériels. A ce titre, il faut rappeler que l’épouse du président de la République a été d’un grand apport, tout comme la princesse Esther Kamatari dont les actions salvatrices envers les enfants d’Afrique ont consacré son statut de «mère Theresa d’Afrique».
A sa suite, la princesse Kamatari s’est dite honorée d’être reçue au Mali, sur invitation du chef de l’Etat, pour participer à l’exposition qui célèbre la beauté noire des reines africaines.
Ces héroïnes qui ont aussi construit l’histoire de notre continent. Elle a aussi rappelé que les 10 et 11 février derniers, le président de la République a été désigné comme coordinateur de l’Union africaine pour les arts, la culture et le patrimoine par ses pairs africains. La princesse a ajouté que cette reconnaissance récompense son engagement personnel pour la protection, la préservation et la promotion du patrimoine culturel et naturel de l’Afrique dont la présente exposition est un prolongement.
«Les photos présentées, a expliqué la princesse Esther Kamatari, sont des gravures de mode intemporelle et témoignent de l’extrême raffinement des costumes et coiffures de cet art de la beauté, si particulier pour la femme africaine dont l’élégance quotidienne des Maliennes est un exemple vivant».
«Ces reines noires reviennent sur leur continent celui où elles sont nées, là où elles ont régné pour pérenniser dans les mémoires l’histoire des empires et royaumes d’Afrique», a expliqué la princesse Esther.
Elle a exprimé sa reconnaissance au président de la République et à son épouse, mais aussi aux ministres impliqués dans la réussite de cette exposition et qui lui ont permis d’honorer une promesse.
Un des temps forts de la cérémonie a été la remise d’un bus au Centre Niali. Le véhicule a été immédiatement mis en route pour Gao. Un conteneur de 20 pieds contenant des jouets et d’autres matériels a été aussi offert au Centre Niali.
Il faut préciser que dans la clé de répartition, une partie sera réservée au Service social des armées, au bénéfice des orphelins de militaires.