Au Mali, les enseignants sont en grève depuis le 11 mars. C’est la cinquième grève depuis la rentrée scolaire. Les syndicats ne décolèrent pas et réclament de meilleures conditions de travail. En plus des primes demandées par les syndicats à l’échelle nationale, les enseignants de la région de Mopti ont des demandes locales. Ils se plaignent de l’insécurité qui sévit dans la région et des retards de salaire.
Dans le quartier Banguetaba de Sévaré, les enfants ont abandonné la cour de récréation pour aller jouer au ballon dans la rue. L’école publique est déserte.
L’un des professeurs Backary Bongono, est en grève. « Les enseignants qui ont été enlevés par les bandits armés, jusqu’à présent nous sommes sans nouvelles d’eux. L’Etat n’a rien entrepris, ne serait-ce que pour les retrouver. Dans ces zones d’insécurité, il existe une autre éducation, qui n’est pas ce que nous avons appris. Quelqu’un qui sort (d'une filière ndlr) classique, quand tu lui dis d’enseigner l’arabe, ce n’est pas sa matière. »... suite de l'article sur RFI