Elle a développé des partenariats avec des universités européennes. Mais depuis sa création en 2006, l’Esiau forme avant tout des professionnels en phase avec les exigences et les modes de vie du continent.
Ouverte en 2006, l’École supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme (Esiau) prépare aux diplômes de licence et de master. Elle compte une centaine d’étudiants, dont certains venus d’autres pays ouest-africains et d’Afrique centrale.
Son directeur et fondateur, Abdoulaye Deyoko, est rentré au Mali après l’obtention de son doctorat en urbanisme à La Sorbonne (Paris-I), en 1976. Parallèlement à ses cours à l’École nationale d’ingénieurs, il espère alors contribuer à la construction d’une ville nouvelle à Bamako – « ce que j’ai commencé à faire en tant que directeur de l’urbanisme pour l’aménagement du quartier spontané de Magnabougou », se souvient-t-il. Il se rend ensuite au Burkina Faso, où il travaille sur la stratégie d’aménagement du Grand Ouaga, qui planifie l’extension de la ville en s’appuyant sur la spécialisation des villages environnants.
NOUS VOULONS FORMER DES ARCHITECTES EN PHASE AVEC NOS RÉALITÉS. »
Terre et environnement
De retour à Bamako, il décide de créer son école, avec l’objectif de dispenser des formations adaptées aux enjeux de développement urbain et aux exigences des nouveaux modes de vie du continent. « Nous voulons former des architectes en phase avec nos réalités », souligne Abdoulaye Deyoko.