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Publication des images de la dépouille de l’Imam Abdoul Aziz Yattabaré sur les réseaux sociaux : La polyclinique Pasteur assignée devant le Tribunal de la Commune IV, le procès renvoyé au 8 avril prochain
Publié le samedi 23 mars 2019  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Momo
La clinique Pasteur fermée après le décès d’un infirmier provoqué par le virus Ebola
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Prévue pour être jugée le lundi 18 mars dernier devant l’audience civile ordinaire du Tribunal de grande instance de la Commune IV, l’affaire opposant la famille de l’Imam Abdoul Aziz Yattabaré froidement assassiné, contre la Polyclinique Pasteur a été finalement renvoyé au 8 avril prochain afin de permettre à cette dernière de fournir sa réplique.

De quoi s’agit-il en fait, après avoir été poignardé à plusieurs reprises par un certain Moussa Guindo, l’Imam Yattabaré a été transporté d’urgence à la Polyclinique Pasteur pour y recevoir des soins. Malheureusement, il y a rendu l’âme à la suite de ses blessures. Comme un coup de masse sur la tête, la famille endeuillée a constaté que les photos de la dépouille de l’Imam avaient déjà fait le tour du monde à travers la toile. C’est ainsi qu’elle a décidé de porter plainte contre la Polyclinique pour “responsabilité et réparation de préjudices”. En effet, la famille estime que le personnel de cet établissement sanitaire était le seul à avoir accès au corps du regretté Imam.

La première audience a eu lieu hier lundi 18 mars dernier. Devant le juge, les avocats de la Polyclinique Pasteur ont demandé un report qui a été accepté par les avocats de la famille de feu Imam Yattabaré afin qu’ils puissent fournir leur réplique.

Pour sa part, l’avocat de la famille Yattabaré, Me Kalifa Yaro, s’est exprimé à sa sortie d’audience : “C’est la première journée d’audience. Il s’agit d’une audience de mise en état. Donc on doit verser les écritures qui retracent nos prétentions. C’est tout à fait normal tel qu’il a été procédé par le président du tribunal, c’est-à-dire que j’ai amené le retour de l’assignation qui crée le lien d’instance, qui prouve qu’évidemment que la polyclinique pasteur a été devant le tribunal et que j’ai déposé le retour”. Me. Yaro poursuit : “Les conseils de la polyclinique ont jugé utile de solliciter un renvoi enfin de répliquer, c’est-à-dire d’apporter leur réponse par rapport à ce que j’ai indiqué. Les conseils de la polyclinique ont sollicité l’intervention de leur assureur. Le président a pris bonne note de tout ce qui a été dit à ce sujet avant de renvoyer l’affaire à 3 semaines, c’est-à-dire jusqu’au 8 avril”.



Aussi, il précisera que cette affaire est différente du cas d’assassinat de l’imam. Puisqu’ici, ajoute-il, le tribunal de la commune IV est saisi par la famille pour cause de diffusion de photos du corps de l’imam qui se trouvait dans cette polyclinique pasteur sise à l’ACI 2000. Comme nature de l’affaire, il convient de savoir que le tribunal est saisi par la famille pour responsabilité et réparation du préjudice contre ladite polyclinique. L’avocat de la famille Yattabaré a indiqué qu’en ce qui concerne l’affaire de l’assassinat de l’imam, le dossier est plutôt confié à un juge d’instruction du tribunal de la commune II de Bamako qui, après ses investigations, doit renvoyer l’affaire devant la Cour d’assises qui demeure l’unique juridiction compétente pour se prononcer sur le sort du jeune Moussa Guindo.

Quant à l’imam Oumar Soumaré de la mosquée Yattabaré, il a apprécié le début de cette audience, tout en appelant tous ses coreligionnaires au calme et à la patience. Il les invités à croire à la loi afin d’éviter tout acte de violence dans le cadre de ce procès.

Boubacar PAÏTAO

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