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Après 5 audits et une comparution devant le pole économique sans suite : Pourquoi cet acharnement contre le Général Boubacar Baba Diarra ? Un Audit commandité par Mimi pour “nuire” à l’ex-président de la Femafoot
Publié le samedi 23 mars 2019  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par FS
Le président de la Fédération Malienne de Football, Boubacar Baba Diarra fait le point de son voyage à la FIFA
Le président de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT), Boubacar Baba Diarra a fait le point de son voyage à la FIFA au cours d`un point de presse le Vendredi 4 Novembre 2016. Photo: Boubacar Baba DIARRA
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La Présidente du Comité de normalisation, Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi, vient de commanditer un Audit judiciaire pour fouiller dans les comptes de la Fédération malienne de football pendant la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017. Il s’agit bien de la gestion de l’ex-président de la Femafoot, Boubacar Baba Diarra, qui avait été déjà auditée 5 fois. Le dernier audit date seulement d’avril 2018, après la mise en place du Conor. Sans oublier aussi sa comparution devant le Pôle Economique qui a classé le dossier sans suite. Malgré tout, on veut ternir l’image de cette personnalité qui a tout donné au Mali puisqu’il n’a jamais été impliqué dans une malversation financière car le but de cet Audit par le Cabinet PWC, c’est aussi de tout faire pour barrer la route à Mamoutou Touré dit Bavieux, probable candidat pour la présidence de la Fédération Malienne de Football, au profit d’un autre candidat “caché”.

Décidément, le ridicule ne tue plus au Mali. L’ex-Président de la Fédération Malienne de Football, Boubacar Baba Diarra, est aujourd’hui visé par une cabale montée de toutes pièces pour “nuire” à sa personnalité, malgré qu’il se soit retiré des affaires de football, depuis octobre 2017.

Du 11 au 14 mars derniers, un Cabinet d’audit dénommé “PWC” a séjourné à Bamako pour fouiller dans les comptes de la Fédération Malienne de Football pour la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017.



Dans une lettre circulaire N°008-2018-2019 en date du 11 mars 2019 et signée par le Secrétaire général de la Fédération Malienne de Football, Ibrahima Sangaré, et adressée aux Secrétaires généraux des ligues régionales de football, il est bien précisé que : “Dans le cadre de l’exécution de la feuille de route du Comité de normalisation, nous avons l’honneur de vous informer que le Cabinet PWC se trouve actuellement au Mali dans le cadre de l’audit judiciaire de la Fédération Malienne de Football.

Le Cabinet, afin de permettre une bonne réussite de sa mission, reste disponible pour tout contact ou échange sur des aspects de gestion financière de la Fédération Malienne de Football pendant la période s’étalant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017″.

Cette lettre prouve à suffisance que cet Audit est purement et simplement commandité. Sinon, un audit doit être tout simplement “indépendant”. Pourquoi inviter les uns et les autres à être écoutés par les auditeurs. Voilà la présence physique de Yéli Sissoko pour charger son ex-patron, Boubacar Baba Diarra. On se rappelle qu’il fut président de la Commission centrale des finances de la Femafoot et pendant quelques mois seulement (2013-2014).

Selon nos informations, la Présidente du Comité de normalisation de la Femafoot, Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi, serait dans cette cabale si elle n’en est pas le cerveau. C’est d’ailleurs elle qui a beaucoup insisté auprès de la FIFA pour un Audit judiciaire, après celui d’avril 2018.



“En fait, nous avions un département financier et comptable dont le Directeur est à plus de 15 ans de service ! Seulement, je me méfie de me prononcer sur la fiabilité des informations qu’ils pourront me donner sur tout dossier datant d’avant le Comité de normalisation. Des transactions sont faites expressément sans supports et biens d’autres choses…

Concernant le ministère, je ne pense pas qu’il a l’habitude de faire de la mise à disposition de fonds à la Fédération. Toutes les prises en charge qui lui incombent sont directement gérées par ses propres services.

Concernant les banques, il n’y a aucun problème. Nous avons déjà les soldes des comptes à la date de notre prise de fonction. Pour la période concernant l’audit, nous allons attendre l’arrivée du Cabinet pour faire la demande. Les virements de la FIFA sont habituellement fonction des sollicitations des associations approuvées. Ma demande, c’est pour avoir les intitulés des requêtes et projets approuvés dont les financements ont été virés”, précise Mme Daou Mimi dans un échange avec Daniel Toole, responsable de la Commission d’Audit au niveau de la Fifa, le 11 décembre 2018.

“Après échange avec mon équipe, je vous confirme notre disponibilité pour une conférence téléphonique avec les auditeurs. Je serai avec le chargé des questions financières au niveau du Comité à savoir Loséni Bengaly et le Directeur financier de la Femafoot, Koniba Maïga”, précisera-t-elle avec le même Monsieur, le 12 décembre 2018.



En fait, ces échanges font suite à un premier audit réalisé courant avril 2018 par le Cabinet “Wizzard” réputé être le 3ème cabinet d’audit au monde, conformément à la feuille de route du Comité de normalisation. D’après les conclusions, le Cabinet n’a pas trouvé d’irrégularités dans la gestion des fonds de la FIFA.

Mécontente de ces résultats, la présidente du Comité de normalisation de la Femafoot a tout simplement refusé de signer le document des auditeurs. Finalement, c’est le comptable de la Fédération, Koniba Maïga, qui aurait signé le rapport.

Et pourtant, les conclusions de cet Audit justifient la lettre de la Commission d’Audit et de conformité de la Fifa adressée à la Fédération Malienne de Football, le 22 janvier 2019. “Nous nous référons à notre lettre du 17 octobre dernier concernant le sujet mentionné en objet. La Commission d’audit et de Conformité a réexaminé votre cas lors de sa séance du 11 janvier 2019 et a décidé que la restriction temporaire relative à l’allocation de fonds de développement qui avait été prononcée à l’encontre de votre association membre devrait être levée avec effet immédiat. L’administration de la FIFA tient par ailleurs à vous féliciter pour les mesures prises jusque-là afin de remédier aux risques identifiés dans le cadre de l’audit central et vous encourage à continuer dans le sens du renforcement du contrôle interne notamment pour ce qui est de la réduction des paiements en espèces. A noter que ce sujet continuera d’être un élément fondamental du processus d’audit central”, précise la correspondance.

Avant l’Audit du mois d’avril 2018, il faut rappeler aussi que la Fédération Malienne de Football a été, sous la houlette de l’Inspecteur général de Police Boubacar Baba Diarra, auditée 4 fois. Il s’agit de l’audit statutaire pour les exercices 2014, 2015, 2016 et 2017 par des auditeurs externes. Puisqu’au niveau de la Fifa, les règles sont très claires. Pour bénéficier d’un fonds, la Fédération est obligée de justifier le fonds déjà perçu.

Durant les quatre années d’exercice (2014 à 2017), la Fédération Malienne de Football a bénéficié de la Fifa de 2 422 286 dollars US, soit 1 351 917 223 FCFA dans le cadre du Fonds d’Assistance financière, contrairement à ce que certains pensaient. Ce qui fait un montant de 337 750 000 FCFA par saison.

Ce financement ne tient pas en compte les fonds engagés dans la réalisation des stades de Gao et de Tombouctou en gazon synthétique dont les travaux sont exécutés directement par la Fifa. En d’autres termes, aucun sous n’est envoyé à la Fédération pour gérer ce genre de projets. Tout comme les différentes sessions de formation à l’intention des acteurs de football notamment les arbitres, les administrateurs, l’encadrement technique… Sans oublier aussi les équipements destinés à ces formations.

Après les différents audits, l’ex-président de la Fédération Malienne de Football, Boubacar Baba Diarra, a été aussi convoqué devant le Pôle Economique suite à une plainte de certains dirigeants sportifs dont Yéli Sissoko pour avoir utilisé les fonds de la Fédération dans la réalisation des terrains de football et l’électrification dans certains clubs de première division. Et lorsque le Pôle Economique a introduit le dossier, le Procureur, après enquête, a purement et simplement classé le dossier sans suite pour “absence de preuve”.

El Hadj A.B. HAIDARA
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