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Cheick Modibo Diarra, PM avec «pleins pouvoirs» : A quand une plainte contre ATT, ses collaborateurs et leurs complices pour haute trahison, forfaiture et détournement de fonds publics ?
Publié le mardi 12 juin 2012   |  L'Inter de Bamako


Présidence
© Reuters par DR
Présidence : Le président de la république reçoit le premier ministre Malien
Samedi 26 mai 2012 . Abidjan. Le président de la republique de cote d’Ivoire son excellence Allassane Dramane OUATTARA reçoit le premier ministre Malien Cheick Modibo DIARRA


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A quand la fin de cette caporalisation à laquelle ce président mal élu, Alassane Dramane Ouattara, soumet nos plus hautes autorités ; mal élu, car porté à la magistrature suprême de «son pays» après une rébellion sanglante contre des autorités légales, partie de Bouaké pour Abidjan, ayant fait plus de 4.000 morts et portés disparus. Peu importe, pourvu qu’on défonce les portes du palais de Cocody.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui avaient juste vu avec le cœur au lieu de la raison, s’étaient empêtrés dans un bourbier avant de se trouver, désespérément une porte de sortie honorable avec la signature d’un Accord- Cadre.

Les hommes n’étant toujours pas fait pour écouter les leçons de Dieu, fussent-ils «hommes d’Etat», les mêmes décideurs de la CEDEAO violent allègrement cet Accord- Cadre, qu’ils ont à la limite imposé aux Maliens et aux nouvelles autorités.

Dès lors, mettre au compte de manipulations et autres influences, les différentes violences verbales et agressives, serait une vision simpliste, à la limite de la naïveté ou de la mauvaise foi.

Dans la mesure où le gouvernement a porté plainte contre X pour tentative d’assassinat contre la personne du président de la République par intérim et que l’instruction et les interpellations ont commencé, les plus hautes autorités n’ont plus le droit de se laisser distraire par le «FDR».

Intransigeants sur tous les bords, les membres du Front de «destruction» pour la République, issus des anciennes instances de gouvernance, n’ont qu’un seul objectif en découdre avec le gouvernement «Cheick Modibo Diarra».

En découdre par tous les moyens, loyaux ou non, constructifs ou non, harcèlements sur tous les fronts, aucun répit pour le chef de gouvernement, taxé même «d’amateurisme» par ceux-là que le destin d’un jour de juin 1992 avait pourtant propulsé des salles de classe au sommet de notre d’Etat.

De quelles expériences ou culture de l’Etat, se prévalaient-ils en prenant les rênes de ce pays en juin 1992.

Intolérances sur intolérances, jusqu’à oublier que des 19 membres du 1er gouvernement «Alpha Oumar Konaré» plus le Premier ministre, qu’il s’était donné, seules deux personnalités avaient une expérience gouvernementale, M. Mohamed Alhousséni Touré (2ème République) et le Pr. Issa N’Diaye (transition démocratique). Les Maliens ont pourtant accepté de donner le temps au temps.

Cependant, il est tout de même surprenant qu’à cette date, soit plus de deux mois, aucune plainte n’ait été déposée contre le président déchu Amadou Toumani Touré, ses collaborateurs et leurs complices pour haute trahison, forfaiture et détournement de fonds publics.

Le Premier ministre se doit d’assumer, dans toutes leurs plénitudes, les pleins pouvoirs que lui donne l’Accord- Cadre du 1er avril 2012, afin que le droit soit dit sur cette gouvernance, qui fut miné d’une manière vicieuse et pernicieuse par la corruption et la délinquance financière.

Quand au traitement diligent des différents rapports de contrôle déjà produits par le Bureau du vérificateur général et autres structures de contrôle et d’inspections, nul doute que les Maliens fondent beaucoup d’espoir sur le ministre Malick Coulibaly.

Nous ne pousserons pas la prétention de vouloir déterminer l’action gouvernementale ou d’enjoindre à nos nouvelles Autorités, mais le doute pourrait être entretenu sur les limites «des pleins pouvoirs» du Chef de Gouvernement, lorsque les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, réunis le 26 avril 2012 à Abidjan, à travers leur communiqué final «demandent que les autorités de transition garantissent non seulement le droit de retour au Mali de l’ex-Président, M. Amadou Toumani Touré et toutes autres personnalités forcées de quitter le pays, mais aussi leur sécurité une fois au pays».

Des exigences des Chefs d’Etat de la CEDEAO à l’égard de notre pays, le peuple malien ne sait plus en fin de compte, s’il faut en rire ou s’il faut en pleurer, s’il faut en avoir peur ou s’il faut garder son sang froid et avancer.

Safounè KOUMBA

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