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Rencontre opposition malienne-conseil de sécurité de l’ONU: « La situation mérite aujourd’hui qu’on revoie le mandat de la Minusma »
Publié le lundi 25 mars 2019  |  Le Républicain
Rencontre
© aBamako.com par A S
Rencontre RPM-URD t
Bamako, le 17 janvier 2019 le Rassemblement Pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir, dirigé par Dr Bocary Tréta, a rencontré l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le principal parti de l’opposition
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Du 22 au 24 mars 2019, une délégation du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a séjourné au Mali. Durant son séjour, la délégation Onusienne a rencontré l’opposition politique malienne, le samedi 23 mars 2019 à l’hôtel Sheraton de Bamako. A l’issue de la rencontre à huis clos de plus d’une heure de temps, le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé a livré ses impressions à la presse. Selon Soumaïla Cissé, le Mali plonge chaque jour dans une crise multiforme avec les attaques de Dioura, Ogossagou, des crimes rituels à Fana. « Aujourd’hui, le Mali est en train de vivre des drames extraordinaires et incompréhensibles. La situation mérite aujourd’hui qu’on revoie le mandat de la Minusma », a-t-il dit.

Plusieurs responsables de l’opposition ont pris part à cette rencontre avec les diplomates Onusiens. Outre la présence du chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé, on remarquait la présence de Tiébilé Dramé, Modibo Sidibé, Konimba Sidibé, Djbril Tangara, Choguel Kokala Maïga, Oumar Hamadoun Dicko, Mamadou Traoré et bien d’autres. Selon Soumaïla Cissé, le Mali plonge chaque jour dans une crise multiforme avec les attaques de Dioura, Ogossagou, des crimes rituels à Fana. « Il y a un déficit réel de confiance. Il faut remettre le centre au cœur des préoccupations. On ne peut pas rester que sur l’accord, parce que 4 ans après, la situation a changé et quand la situation change, il faut réadapter les solutions en conséquence », a-t-il dit.

Le chef de file de l’opposition s’est dit disposé au dialogue. «Nous leur avons dit que les conditions de décrispation doivent être maintenues par le gouvernement, c’est pour cela que toute violation des libertés démocratiques, nous nous insurgeons contre cela. Je veux qu’ils repartent avec une claire conscience que la situation n’est pas forcement celle qu’ils croient et que l’accord de paix est important mais aujourd’hui, le Mali vit des drames. Quand on a 700 écoles fermées au nord et au centre depuis plus de 5 ans, quand toute l’école est à l’arrêt, quand la santé est à l’arrêt, quand il y a des bagarres intercommunautaires et aujourd’hui on est plus proche d’un génocide qu’autre chose. Aujourd’hui, le Mali est en train de vivre des drames extraordinaire et incompréhensible », a déclaré Soumaïla Cissé. A l’en croire, la situation au Mali est beaucoup plus difficile et complexe.

A cet effet, il a invité l’ensemble de la population à se mobiliser. « Que le gouvernement instaure un vrai dialogue, qu’il crée des conditions de confiance pour que nous trouvions une solution ensemble. Se précipiter de faire une constitution dont on ne sait même pas quel point doit être révisé, je ne crois pas que c’est la bonne solution. Il faut trouver un accord politique», a-t-il dit. S’agissant de ses rencontres avec le président IBK, Soumaïla Cissé a fait savoir que le Mali attend des actes concrets qui puissent avancer le pays. Il a déploré l’attaque de Ogossagou le samedi 23 mars 2019 faisant plus de 115 morts. Il a souhaité un vrai dialogue pour poser l’ensemble des problèmes économiques, sécuritaires, politiques et administratifs.

S’agissant du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) capable de faire face aux défis actuels, Soumaïla Cissé dit avoir attiré l’attention des membres du conseil de sécurité là-dessus. « On leur a dit de changer le paradigme, ça ne sert à rien d’avoir des gens qui ne servent à rien. On attendait de la Minusma qu’elle nous aide à libérer le pays pas qu’elle s’enfonce dans la situation actuelle. Ce sont les Hommes qui ont fait le mandat, s’ils retournent qu’ils voient la situation normalement, eux-mêmes, doivent appeler à la révision du mandat de la Minusma. Un mandat est donné par les Hommes et peut être modifié par les Hommes. La situation mérite aujourd’hui qu’on revoie le mandat de la Minusma », a conclu Soumaïla Cissé.

Aguibou Sogodogo
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