Le Conseil de sécurité des Nations Unies a effectué une visite au Mali du 22 au 24 mars 2019 pour évaluer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Au cours de cette visite, la délégation a animé une conférence de presse, le samedi 23 mars 2019, à l’Hôtel Sheraton de Bamako. Lors de cette conférence de presse, les conférenciers ont invité les parties maliennes à accélérer la mise en œuvre de l’accord. Avant de signaler qu’une nouvelle feuille de route sera peaufinée pour la mise en œuvre de l’accord.
Cette conférence de presse était animée par le chef de mission de la délégation du conseil de sécurité, François Delattre de la France, en présence de Christophe Heusgen de l’Allemagne, de Kacou Houadja Leon Adom de la Côte d’Ivoire du représentant du secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh Annadif et d’autres personnalités. Dans son exposé, le conférencier, François Delattre a invité les parties maliennes à donner un nouvel élan dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il a souhaité la nécessité d’accélérer les différents volets de l’accord.
A l’en croire, c’est la 4ème visite du conseil de sécurité des Nations Unies au Mali depuis 2013. Au cours de cette 4ème visite, dit-il, la délégation a rencontré plusieurs personnalités. « j’ai proposé au nom du conseil de sécurité lors de cette réunion du Comité de suivi de l’accord, la présentation dès que possible d’une nouvelle de route réaliste, contraignante et centrée sur un nombre de priorités limitées pour nous permettre d’aller de l’avant », a-t-il dit. Par ailleurs, il a mis l’accent sur le processus de révision constitutionnelle au Mali, le redéploiement de l’armée malienne reconstituée au Nord du Mali et la force conjointe du G5 Sahel.
Selon lui, le conseil de sécurité est au côté du Mali. Pour sa part, Kacou Houadja Leon Adom de la Côte d’Ivoire a fait savoir que la délégation reparte enrichit. Quant à Christophe Heusgen de l’Allemagne, il a souligné que le Mali est confronté à des défis extraordinaires. « Pour ces défis, une réponse militaire ne suffit pas, il faut un contrat social avec la population. Il faut la mise en œuvre de l’accord de paix mais il faut en général la bonne gouvernance, il faut combattre la corruption, il faut la participation des femmes dans tout le processus politique, il faut la réouverture des écoles, il faut créer des emplois pour la population », a-t-il dit. Selon le représentant du secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh Annadif, la communauté internationale accorde d’importance à la décrispation politique actuellement au Mali. Avant de souhaiter à ce que cette décrispation puisse aboutir à un consensus.
Tous les intervenants au cours de cette conférence de presse ont condamné avec la dernière rigueur l’attaque de Ogossagou le samedi 23 mars 2019 faisant plus de 100 mors. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier François Delattre a fait savoir que la situation au centre du Mali est au cœur des préoccupations. Pour la résolution de cette situation, il a prôné la défense, la diplomatie et le développement. Est-ce que le conseil de sécurité pense à adapter le mandat de la Minusma aux difficultés actuelles sur le terrain au Mali ? Cette question, posée à plusieurs reprises par les journalistes a été tout simplement bottée en touche ou du moins occultée par les conférenciers.