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IBK en colère noire après l’attaque de Dioura: Et Après… ?
Publié le lundi 25 mars 2019  |  Infosept
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© Autre presse par DR
Le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation
Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation à l`occasion du 22 Septembre 2016.
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L’on continue malheureusement de faire le bilan macabre de l’attaque de Dioura, au grand désarroi de la nation entière et de nombreux parents des victimes. Le Président de la République, comme d’ailleurs à son habitude, après une attaque d’une grande envergure, est monté au créneau pour admonester la hiérarchie militaire et même donner l’impression que les responsables subiront la rigueur de la loi. Mais après, le chien aboie, la caravane passe. Sinon, ce qui s’est passé à Dioura mérite des sanctions pour qu’il n’y ait plus jamais ça. IBK, en tant que chef suprême des armées, va-t-il enfin sévir ?

Le Président de la République, profitant de la cérémonie de sortie, le jeudi 21 mars 2019, des 600 jeunes du contingent 2018 du Service National des Jeunes (SNJ), a fustigé le comportement des militaires sur le terrain, après la sanglante attaque des Djihadistes contre le camp militaire de Dioura. Il a consacré le tiers de son intervention à l’attaque survenue dimanche 15 mars 2019 à Dioura contre les FAMa : «Le peuple malien est dans la douleur, mais est loin de désespérer … J’ai au cœur, vous le savez, Dioura, Dioura la martyrisée, Dioura la torturée, Dioura l’agressée, Dioura la violentée, Dioura la surprise. Que non, que ce ne soit plus le cas, que nous ne soyons plus surpris nulle part, Messieurs les Chefs militaires, je vous y engage instamment, en le nom de la patrie, nous sommes en guerre, aucune négligence, aucune négligence, ne saurait plus être tolérée, en tout cas, je ne la tolérerais pas, pour la vie de nos enfants, pour celle de la patrie a laissé entendre Ibrahim Boubacar Keïta.

Pour le chef suprême des armées : «chacun doit savoir, en quelque lieu où il se trouve, que nous sommes sous des regards qui ne sont pas amicaux ; que nos moindres fautes, nos moindres failles seront exploitées pour nous faire un sort pas toujours le meilleur». Dans un ton martial IBK s’est adressé aux troupes sur le terrain et à la hiérarchie militaire. Et IBK, de rappeler, à satiété : « Nous faisons face à une guerre asymétrique, une guerre traîtresse, sans règle établie, il faut que chacun le sache et que nous soyons dans la posture d’une vigilance absolue, accrue, que nul ne vienne plus jamais nous surprendre en train de faire du thé, ou en passivité, ou à un Check point ; cela ne sera pas tolérable, en tout cas cela ne sera pas admis, cela ne sera plus admis, c’est clair. Je pense que, nos jeunes gens, leur vie mérite que nous fassions tout pour la sauvegarder.

Nous avons devoir et mission, de qualifier nos forces armées, de les équiper, de les former ; en retour nous attendons un service impeccable en les temps où nous vivons, en les temps que nous vivons, cela est de requis national obligatoire. »

Le style et le contenu sont d’une grandeur nature. L’intervention du Président de la République à cette cérémonie de sortie du contingent 2018 du SNJ était de belle facture. Elle était à la hauteur de la gravité de la situation, mais ce que le peuple attend de lui maintenant, c’est de lier l’acte à la parole en diligentant des enquêtes en sanctionnant, comme cela sied, en République normale. En le faisant, il nous fera oublier nos mauvais souvenirs et permettra aux parents de victimes de faire leur deuil avec dignité et honneur.

En somme, le ton était grave le jeudi 21 mars et le discours d’une fermeté absolue. Mais, il laisse plus d’un citoyen pantois, car ils sont nombreux, les Maliens qui pensent qu’il ne sera pas suivi de sanctions. Alors, que dans le cas d’espèce, tant qu’il n’y a pas de sanctions, les hommes ne se rendront pas compte de leurs erreurs, et continueront à se comporter mal sur le terrain. Il faut de la rigueur et de l’exemplarité. Donc, le chef suprême des armées, IBK, est attendu pour sévir contre les indélicats.

Youssouf Sissoko
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