Le mensonge est le compagnon le plus fidèle de la gouvernance actuelle, la communication sur l’attaque du camp militaire de Diouara le 17 mars, n’a pas dérogé à la règle. La colère des femmes des militaires ajoute une couche supplémentaire à la désobéissance citoyenne en cours dans le pays.
Le 5 avril 2018, devant l’instrumentalisation des soutiens électoraux téléguidés depuis le Palais, dans une grande mobilisation, les populations de Kénieba avaient protesté contre le mensonge orchestré autour des soutiens fictifs des chefs traditionnels.
Ce 21 mars 2019, les femmes de la garnison militaire de Nioro du Sahel éconduisent, le chef d’état-major de l’armée de terre venu semble-t-il leur présenter des condoléances. Elles ne sont ni convaincues du nombre présumé de morts annoncés, ni des circonstances de la mort de leurs maris.
Depuis, à Ségou, Sévaré, Kayes, etc. la colère envahit les camps militaires du Mali.
Pendant ce temps, officiers supérieurs et ministres se posent un dilemme de savoir qui ira ce weekend à un anniversaire ou à un festival.
Dans son ensemble, gouvernement et ses soutiens ont entamé dans une communication dont ils ont le secret, une danse macabre sur les tombes des soldats disparus : ceux-ci sont tantôt, accusé d’avoir refusé de se battre, tantôt d’avoir été indisciplinés.
Ces morts ont certainement eu, le grand tort de gâcher la fête à ceux qui nous gouvernent Bamako.
Demain, Bamako dans sa splendeur de ville corrompue applaudira au discours guerrier d’un chef d’Etat contre sa propre armée opérant dans le noir, sans renseignement sur les mouvements de l’ennemi, et moralement démunie devant le terrorisme.
Une nouvelle façon d’exprimer la colère du peuple vient d’être initiée par les femmes de Nioro du Sahel, elles ont été suivies par ce de Ségou, Sévaré, Kayes etc.
A cette grande différence que, quand les femmes des militaires manifestent contre un pouvoir, c’est l’Armée elle-même qui est en marche…