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Tempête inquiétante à Bamako après l’attaque du camp de Dioura : Grosse colère de IBK, révolte des épouses de militaires, marche des religieux et arrivée inopinée du CEMGA français, le Général François Lecointre
Publié le lundi 25 mars 2019  |  L’aube
Le
© Autre presse par DR
Le Conseil de sécurité de l`ONU
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« L’effet Dioura » est comme la puissante et brûlante lave d’un volcan en éruption. Depuis l’assaut meurtrier et victorieux, du dimanche 17 mars dernier, contre le camp de l’armée malienne implanté à Dioura, la météo politique et le thermomètre militaire affichent un avis de tempête. Une tempête qui gronde. Hier, devant une promotion sortante du Service Civique National, le Président Ibrahim Boubacar Keita a tapé sur la table, apostrophé les chefs militaires (les Généraux, les Colonels-majors) et, enfin, lancé un mot d’ordre qui a valeur de directive opérationnelle du chef suprême des Armées : « Que non, non et non ! Je ne tolérerai plus la moindre négligence en ces temps de guerre ». En clair, IBK ne veut plus de Dioura sur l’ensemble du territoire national.

Malgré la tristesse très visible et le courroux bien réel du chef de l’Etat malien, « l’effet Dioura » diffuse toujours une tension palpable à Bamako. Les veuves de militaires tués à Dioura ont étalé leurs colères respectivement dans les villes-garnisons de Nioro et de Ségou. Des veuves épaulées par des jeunes qui ont allumé des pneus dans les rues. On murmure que les épouses de militaires de la grande garnison de Kati préparent, elles aussi, leurs manifestations. Plus grave, des craquements sonores dans l’armée sont captés par les milieux bien informés de la capitale malienne. Aujourd’hui, le Général Adrahamane Baby, chef d’Etat-major de l’armée de terre a été interdit d’accès au camp El Hadj Omar de Nioro du Sahel, dans la région de Kayes, par une foule féminine en colère

. Rappelons que c’est un scénario similaire qui fut, en mars 2012, le prélude à la mémorable mutinerie du capitaine Sanogo, à la rupture ou cassure de la chaine de commandement et, in fine, à la chute du Président Amadou Toumani Touré dit ATT. Comble de complications à Bamako, les religieux activistes de la tendance Mahmoud Dicko (farouchement anti-IBK) ont décidé de marcher en direction de la Bourse du Travail. Le mois de mars est décidément infernal au Mali.

Paris est-elle entrain de prendre la mesure des évènements post-Dioura ? En tout cas, le chef d’Etat-major des armées française, le Général François Lecointre est en route pour Bamako où il est précédé par le Général Frédéric Blachon. Le Patron de l’opération BARKHANE a quitté son QG de Ndjamena, depuis quelques jours. Hier, le Général Blachon devisait avec des journalistes maliens dans la zone de Gao-Ménaka.

Babacar Justin Ndiaye
(Dakar Actu)

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