La société civile s’engage à promouvoir l’intégrité et la transparence dans ces secteurs
Le Cercle d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002), accompagné par Transparency International Defence and Security (TIDS), ont organisé deux tables-rondes le mercredi 20 mars 2019, à la Maison du partenariat. L’objectif de ces tables-rondes était l’adoption du projet de stratégie du forum et d’élaborer une stratégie commune dédiée au renforcement de la transparence et à la réduction des risques de corruption dans le secteur de la défense et de la sécurité.
Le CRI 2002 partage avec TIDS l’idée que la corruption a un lien avec l’insécurité. Puisque c’est cette corruption au sein de la défense nationale ou internationale qui a facilité aux ennemis du pays de s’emparer de plusieurs armements de guerre et le plus néfaste qui a été la prise des territoires maliens, pense la société civile. Les problèmes liés à la corruption dans le secteur de la défense et de la sécurité sont sans précédents d’où, le forum des organisations de la société civile pour promouvoir l’intégrité, la transparence et la recevabilité dans le secteur de la défense et sécurité (FOSC-DS) créé en janvier 2019. Après cette création, le cercle d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) a mis en œuvre le projet UFD -16- 696- MLI financé par le fonds des nations unies pour la démocratie (FNUD/ UNDEF).
La première table-ronde était dédiée à l’élaboration et à l’adoption de la stratégie du FOSC-DS et la deuxième table ronde sous forme de restitution de la première aux médias. Ces deux tables-rondes ont permis d’examiner les résultats, qui jusque-là ont été atteints par le projet UDF-16-696-MLI à travers son objectif spécifique« renforcer la compréhension par les organisations de la société civile malienne (OCS) des risques de corruption dans le secteur de la défense, et comment ils affectent les citoyens maliens et contribuent à l’instabilité. »
Le président du CRI 2002, Dr Abdoulaye Sall a expliqué que la dynamique de la stratégie est la constitution même du Mali de 1992. Et l’article premier de la Constitution dit que la personne humaine est sacrée et inviolable et qui suppose que notre Constitution est basée sur la sécurité humaine, martèle le président. Il poursuit en disant que si dans pays, la corruption demeure surtout au niveau de la défense ou la sécurité, les auteurs de cette corruption remettent en cause la constitution du pays. Selon lui, la défense doit être assurée par l’Etat mais la sécurité doit gérée par chacun dans la société.
Après la Constitution vient alors le renouveau de la planification qui a été adopté en 1985. Ce système indiqué que toute planification qui se tire au Mali doit être impliquée dans le long terme. « C’est-à-dire que si vous voulez mener une activité, il faut anticiper dans 25 ans où est ce que ça va aboutir et pour trouver cela il faut déposer un programme chaque deux ans pour pouvoir atteindre ces objectifs. », a-t-il rappelé au passage.
Julien Joly, le représentant de TransparencyInternational Defenceand Security (TIDS), pense que la société civile malienne a un rôle majeur à jouer en matière de contrôle sur l’action démocratique du gouvernement. Pour lui, l’enjeu de la séance a été de déterminer une stratégie d’engagement avec les institutions de la défense et de la sécurité.