Au Mali, après le massacre d’Ogossagou où au moins 160 personnes ont été tuées, une partie de la hiérarchie militaire a été limogée et remplacée. Que signifie ce renouvellement et quelles pourraient être les conséquences ? La semaine dernière, le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keita avait rappelé à l’ordre les militaires, après l’attaque de Dioura par un groupe jihadiste où près de 25 soldats avaient trouvé la mort.
« Prévenus, les militaires maliens ne sont pas intervenus pour empêcher le massacre d’Ogossagou », assure l’association de défense des peuls Tabital Pulaaku. « Quand le détachement est arrivé, il n’y avait plus d’assaillants », confirme Sidi Alassane Touré, le gouverneur de Mopti.
Le lendemain, huit hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major général, ont été remplacés. Ces limogeages interviennent également après le rappel à l’ordre du président Ibrahim Boubacar Keita aux forces armées jeudi dernier, soit trois jours avant Ogossagou et cinq jours après Dioura.
A Dioura, une base militaire avait été attaquée par un groupe jihadiste faisant environ 25 décès côté soldats. « Nous sommes en guerre. Aucune négligence ne saura plus être tolérée. J’espère que mon message est bien compris », avait déclaré IBK, le chef suprême des armées.