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Suite à la tragédie d’Ogossagou : -Le FSD demande le désarmement de toutes les milices -Il exige la démission immédiate du Premier ministre et de son gouvernement
Publié le mercredi 27 mars 2019  |  Le Pays
Meeting
© aBamako.com par A S
Meeting du collectif des Candidats de l`opposition
Bamako, le 7 Aout 2018 le collectif des Candidats de l`opposition a tenu un meeting au palais de la culture
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Suite à l’attaque d’Ogossagou qui a causé la mort de 134 personnes, le président du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), l’honorable Soumaila Cissé, s’est adressé à la nation malienne. Après avoir condamné ces tueries, il a fait plusieurs recommandations, dont le désarmement de toutes les milices. C’était le lundi dernier au siège de son front.


Dans sa déclaration, le président de l’URD a condamné toutes les attaques contre les populations maliennes, civiles et militaires. D’un ton inhabituel, le Chef de file de l’Opposition malienne a dénoncé avec la dernière rigueur ce qui s’est passé à Ogossagou. « Après Koulongo, Ogossagou constitue le pire cas de violence, avec des témoignages d’actes d’horreur inqualifiables et jamais atteints au Mali », déplore l’honorable Soumaila Cissé.

Sans langue de bois, le président du FSD affirme qu’Ogossagou est l’illustration achevée « de la déliquescence du pouvoir en place et de son incapacité à protéger les populations civiles ». Il va loin en disant que ce drame est « le fruit de la négligence des autorités, restées sourdes aux appels de l’administration locale, de l’opposition politique, des populations, des ONG et de divers activistes sur les réseaux sociaux ».

Pour Soumaila Cissé, vu la gravité de la menace, il faut, au-delà des rivalités, des querelles et des hésitations, au-delà des paroles conciliatrices, être positif pour défendre ce pays, sa démocratie, le cadre de vie et la justice sociale. Il estime qu’il est temps d’emprunter le chemin de la vérité.

L’heure d’agir a sonné

Le chef de file de l’opposition s’oppose à l’inaction et au mutisme de l’État face à la menace contre l’existence de ce pays même. Pour lui, il faut agir quand il est temps. « Agir pour éviter la catastrophe à notre pays qui joue sa survie même, en tant que nation. Agir pour éviter le cycle infernal des violences. Agir pour réparer les injustices, source de déstabilisation et de vengeance. Agir pour prouver que nous sommes un peuple digne et fier qui sait toujours se relever », a-t-il déclaré devant ses camarades Choguel Kokalla Maiga, Tiebilié Dramé, Konimba Sidibé, …



Le président du FSD demande le désarmement de toutes les milices


L’honorable Soumaila Cissé n’a rien épargné, il se prononce sur tous les sujets. Il estime que la dissolution de Danna Amassagou ne suffit pas .Il propose son désarmement ainsi que toutes les autres milices. « Il ne suffit pas de dissoudre la milice Danna Amassagou, il faut la désarmer ainsi que toutes les milices. Il faut surtout lancer des poursuites judiciaires contre tous les auteurs, coauteurs et complices des violences sur l’ensemble du territoire. Ce sont des crimes imprescriptibles », laisse-t-il entendre. Aussi, a-t-il tenu à préciser que c’est à l’État qu’il revient d’assurer sa mission régalienne de défense du territoire et de protection des citoyens avec une armée mieux équipée.

Ce qu’exige le Front dirigé par Soumaila Cissé

Pour le FSD, le massacre d’Ogossagou et tous les autres constituent l’échec du gouvernement tout entier. « Soumi Champion » estime que l’échec que le Mali connaît aujourd’hui est politique. «C’est pourquoi nous exigeons la démission immédiate du Premier ministre et de son gouvernement », a-t-il dit haut et fort. Ce n’est pas tout, le FDS exige aussi l’instauration immédiate d’un dialogue politique inclusif ; une enquête internationale afin que les auteurs, coauteurs et les éventuels complices de ce drame inacceptable soient punis conformément à la loi ; une enquête sur les violations des droits de l’homme dans le Centre ; l’application par la MINUSMA des dispositions pertinentes des résolutions de l’ONU, notamment la résolution 2363 du 29 juin 2017 et la résolution 2367 du 3 juillet 2018 visant à protéger les populations civiles en danger dans les régions de Mopti et de Ségou.

Aussi, Soumaila Cissé suggère à l’Assemblée nationale du Mali d’initier une commission d’enquête parlementaire. Le FSD a ensuite invité les Nations Unies et les organisations humanitaires à apporter une assistance humanitaire urgente aux habitants d’Ogossagou et à toutes les populations du centre sans distinction et aux déplacés internes.

Pour ce front d’opposition malienne, sécuriser, protéger les civils, stabiliser puis engager les solutions politiques en particulier des Assisses régionales pour la paix et la bonne gouvernance est l’urgence au centre du Mali.



Soumaila Cissé appelle à un dialogue inclusif

Malgré la situation difficile, le discours de Soumaila Cissé est rassembleur. Il invite les Maliens à se donner la main pour l’unité de ce pays. « Notre Mali est sacré. Consacrons d’urgence son unité. Libérons-le de ses tourments », donne-t-il des leçons avant d’ajouter : « Le MALI, je le veux debout, libre, offensif et positif ».

Avant de terminer, le président de l’URD a invité toutes les forces vives de la nation à s’engager pour l’instauration urgente d’un dialogue inclusif en vue de sauver notre pays. « Nous devons demain être uniquement LE MALI », prêche-t-il.

En leader pacifiste, Soumaila Cissé invite, malgré la douleur légitime, la colère et l’indignation, à travailler sans relâche à un MALI pacifié. « Nous devons donc, unis et réconciliés, œuvrer fermement à bâtir un pays stable, un État crédible, une nation unie et solidaire conforme à notre devise : « Un Peuple, Un But, Une Foi », conclu-t-il.



Boureima Guindo
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