Le déficit énergétique a atteint sa vitesse de croisière beaucoup plus tôt que prévu dans la capitale. Elle se traduit notamment par un déficit inédit de feux tricolores dans la capitale bamakoise où la circulation est un casse-tête même avec la régulation. Idem pour les grandes artères toutes dépourvues de lumière publique (pourtant forfaitairement facturée aux consommateurs par mois) sans un pays menacée par l’insécurité. En cause, un endettement aux proportions indescriptibles auprès des fournisseurs privés d’énergie. Il s’agit notamment de sociétés comme AXA, SES et AGREGO dont les centrales respectives produisent au total plus de 100 mégawatts depuis Balingué, Surakoro, Kati et Lafiabougou, une production destinée à la vente à Énergie du Mali. Le hic est que cette dernière n’est manifestement plus solvable et s’avoue déjà incapable de s’acquitter de ses dettes dont 15 millions d’euros à une seule des sociétés. Mais la banqueroute d’EDM a déteint sur toutes et les a toutes contraintes à l’arrêt de la fourniture d’énergie. Surtout que la sélectivité dans le règlement très sélectif des facteurs où les premiers arrivants ne sont pas les premiers servis, pardon !, les premiers désintéressés.