Dans le village de Diankabou-Koro, dans le centre de notre pays, il se passe une situation qui intrigue plus d’un. Le vendredi 22 mars 2019, un militaire présent dans la base (Fama) de Diankabou, «en vadrouille», a agressé un jeune Peulh du village. Il n’est pas à sa première tentative contre un habitant du même village.
Pour ce récent cas, les militaires loyalistes de la base se sont rendus au quartier peulh de Diankabou au chevet du blessé, lui ont administré les soins appropriés et ont promis de revenir suivre jusqu’à guérison totale du jeune Peulh. Ils ont présenté toutes leurs excuses aux habitants. Ce geste de la part des responsables militaires sur place a très positivement marqué les populations qui en ont vu une attitude impartiale.
Les militaires, avant de quitter les lieux, ont signifiéaux habitants avoir pris contact avec leur hiérarchie pour décision à prendre vis-à-vis du soldat en vadrouille. Les chefs de la base de Diankabou ont deux choses importantes à faire savoir à son sujet:1. Ce militaire en vadrouille était sur place seul quand le contingent actuel est arrivé. Il est resté après le départ du contingent avec lequel il est arrivé à Diankabou. Personne ne sait pourquoi et même le chef du contingent actuel. Il présente selon les mêmes hommes des signes d’instabilité mentale.2. Le contingent actuel n’a aucun contrôle sur ce militaire solitaire et l’a fait savoir aux habitants.
Les deux choses ci-dessus citées sont très intrigantes et ont soulevé plusieurs questions chez les villageois qui ont cherché à savoir ce qu’ils peuvent trouver comme information utile au sujet du soldat solitaire. Il se trouve que ce soldat solitaire, apparemment mentalement instable, est un ressortissant du cercle de Koro et du village de Dangatènè. Il a agressé physiquement et blessé par deux fois des Peulhs et sans raison, en témoigne l’attitude des hommes du contingent. Des questions sans réponses demeurent et doivent être répondues dans les meilleurs délais au risque de créer d’évènements à plus grande échelle.
Entre autres (et chacun peut ajouter ses propres questions):a. Pourquoi est-il resté après le départ de son contingent?b. Qui l’a autorisé à rester à Diankabou malgré son état mental présumé instable?c. Étant Dogon et du cercle de Koro, du village de Dangatènè (Épicentre de la crise sécuritaire du cercle), ne serait-il pas resté en informateur/éclaireur pour la milice Dan Na Ambassagou?d. Les actes posés sur les Peulhs ne sont-ils pas prémédités? f. Comment est-ce que l’armée malienne tient la revue de ses troupes pour oublier un élément sans tâche définie sur un terrain en proie à un conflit intercommunautaire?
Autant de questions qui méritent d’être éclaircies à propos de ce soldat solitaire en vadrouille dans la Commune de Diankabou.