SociétéMamadou Togo, President de Ginna Dogon à la rencontre avec Fare Anka Wili : « Le Mali est atteint d’un cancer et c’est ensemble que nous devons le soigner »
Face à la recrudescence de l’insécurité que connaît le Mali, une délégation du parti FARE An Ka Wili a rencontré les différents acteurs de la société civile dont les responsables de l’Association Ginna Dogon le jeudi 21 mars dernier. A la fin de cette entrevue au siège de Ginna Dogon, nous avons interrogé le président de l’Association Ginna Dogon Mamadou Togo qui nous explique toutes l’amertume que vivent les communautés concernées. Voici sa réaction.
Monsieur le président, quelle appréciation faites-vous de la visite de cette délégation du parti FARE?
M.T : Je l’ai appréciée grandement, puisque les échanges que nous avons eus, reflètent le souci qui nous anime tous et il y a une convergence de vue parfaite quant au diagnostic de la situation du pays et la projection qu’il faut amorcer pour arriver à un Etat stable qui va s’occuper pleinement de son développement, cela est nécessaire et indispensable.
Qu’est-ce que vous suggérez pour une sortie de crise rapide?
M.T : Comme vous l’avez suivi, j’ai parlé de dialogue. Dialogue inclusif, dialogue au cours duquel il y’aura des décisions de résolution qui, si elles venaient à être appliquées comme souhaité, notre pays est sauvé. Aujourd’hui on sait tous que le Mali va mal, le Centre va mal, le Sud va mal, et bientôt le Sahel ira mal. Il ne faut pas que la situation nous emporte, nous devons garder notre calme et agir vite. Le Mali est atteint d’un cancer et c’est ensemble que nous devons le soigner. Je salue la démarche entreprise par le parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence et son président. Quand on n’aime pas son pays, on ne tente pas de le sauver, je veux dire par là que l’acte du président des FARE et un acte patriotique et un acte d’homme d’État. S’il y a une chose que je ne comprends pas, c’est l’insouciance des uns et des autres sur la situation actuelle. Chaque jour que Dieu fait, on voit des comportements inédits, comme si ce qui se passe ne nous ne regardait pas, c’est extrêmement grave et il faut qu’on se réveille.
Est-ce que vous avez proposé ce même dialogue au président de la République?
M.T : Bon, je ne dis pas que nous avons proposé ça au président, pour le moment, nous sommes au niveau échange et quand nous nous entendrons très bien sur le dialogue, on pourra en ce moment approcher les plus hautes autorités pour dire voilà ce que nous comptons faire en demandant leur accompagnement.
Est-ce que d’autres rencontres seront en vue prochainement avec les FARE?
M.T : Je n’exclue pas cela, c’est bien possible, les FARE nous ont soumis un document et on va examiner ça et voir comment on peut de nouveau discuter sur ça. En tout cas, le contact est noué et c’est pour toujours.