Ouagadougou, 28 mars 2019 (AFP) - Quatre gendarmes burkinabè ont été tués
jeudi matin lors d'une attaque contre la gendarmerie de Barani, frontalière du
Mali, une zone très instable où les attaques jihadistes sont récurrentes, a
appris l'AFP de sources sécuritaires.
"La brigade territoriale de gendarmerie de Barani, située dans la province
de la Kossi, a été la cible d'une attaque terroriste menée par un groupe armé
non identifié, aux environs de 5H (locales et GMT)", a indiqué à l'AFP une
source sécuritaire.
Une autre source sécuritaire a souligné que "l'attaque a occasionné la mort
de quatre gendarmes et d'importants dégâts matériels dont un véhicule
incendié".
Des opérations de ratissage ont été "entreprises par les forces de sécurité
et sont toujours en cours", a ajouté la même source.
En octobre 2018, la même brigade territoriale de gendarmerie avait déjà
subi une attaque au cours de laquelle un gendarme avait été tué et trois
autres blessés. Un assaillant avait été abattu lors de la riposte des éléments
de sécurité.
Cinq militaires avaient déjà été tués le week-end du 17 et 18 mars dans
l'Est.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis quatre ans à
des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des
groupes jihadistes.
D'abord concentrées dans le nord du pays, elles ont ensuite frappé la
capitale et d'autres régions, notamment l'Est.
Attribuées principalement aux jihadistes du groupe Ansaroul Islam et du
Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), ces attaques ont fait
depuis 2015 plus de 310 morts, selon un décompte de l'AFP.
Ouagadougou a été touchée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total
de près de 60 morts.
Les forces de l'ordre burkinabè, qui paient un lourd tribut aux groupes
jihadistes, se sont montrées incapables d'enrayer la spirale des violences,
bien qu'elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les
groupes jihadistes.
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