Titulaire d’une maîtrise en développement international obtenue à l’Université George Washington, Sarah Bushman est chargée de programmes au Conseil international de la recherche et des échanges (IREX), une ONG Internationale travaillant avec des partenaires dans plus de 100 pays. Très joviale, Sarah Bushman est une ancienne du Corps de la paix (US Peace Corps) des Etats Unis. A ce titre, elle a brièvement séjourné au Mali, notamment à Bamako et Bougouni. A l’IREX, elle a sous sa responsabilité plusieurs programmes comme le Programme de partenariat avec les médias en Ukraine (UMPP), le Programme de partenariat des médias géorgiens (GMPP), « Médias pour une gouvernance transparente et responsable (M-TAG) » et « Investir dans le journalisme africain (IAJ) ». Elle a été la colonne vertébrale de cet atelier de formation tenue à Ouagadougou sur le journalisme d’investigation.
Le Challenger : C’est quoi l’IREX ?
Sarah Bushman : L’International Research & Exchanges Board est une organisation non gouvernementale internationale et globale. L’institut travaille dans le développement international, spécialement les domaines de l’éducation, de l’information, des médias, de la bonne gouvernance. Il soutient aussi la scolarisation des enfants.
Quel est l’objectif visé par l’IREX et son partenaire en organisant cet atelier sur le journalisme d’investigation ?
L’objectif est que pour que les acteurs intervenant dans le G5 Sahel et les journalistes puissent travailler plus ensemble parce qu’il y a beaucoup de problèmes, des questions qui sont dans chaque pays. Et aussi pour avoir un plus grand réseau de journalistes qui peuvent faire des investigations et rechercher des informations importantes pour le public.
Êtes-vous satisfaites du déroulement de cet atelier ?
Oui, je suis très satisfaite. Cinq jours, ce n’est pas suffisant, mais c’est bon pour un départ. Déjà, il y avait parmi les participants des journalistes plus expérimentés dans le métier. J’espère qu’on va avoir plus de collaboration entre les journalistes du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Burkina Faso. Je voudrais que tout le monde arrive à faire la lumière sur les choses qui sont cachées afin d’éclairer le public. J’invite les participants à se rappeler toujours ce qui a été dit sur la sécurité quand ils mènent une investigation. Je voudrais que tout le monde travaille encore pour plusieurs années.
Quels sont vos attentes par rapport à ceux qui ont participé à cette formation à Ouagadougou ?
J’attends des investigations plus sérieuses, plus fortes. Je pense que les participants sont en mesure de relever ce défi dans le domaine de l’investigation. C’est dur. C’est complexe. Mais je pense que si on commence avec de bonnes pratiques, on peut y arriver. C’est très important.