En application du paragraphe 4 de la résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité sur la situation au Mali, le secrétaire général a fait le point la semaine dernière, sur le Mali à l’Assemblée générale.
Dans ce rapport, le secrétaire général marque de l’optimisme par rapport à l’évolution de la situation politique au Mali. Le lancement du processus accéléré de désarmement, de démobilisation, de réintégration et d’intégration à Gao, Kidal et Tombouctou, effectué le 6 novembre 2018, a constitué une première phase importante du processus général de réforme du secteur de la sécurité. Il devrait permettre aux membres éligibles du personnel du Mécanisme opérationnel de coordination qui se sont inscrits et ont déposé les armes d’intégrer l’armée nationale. Toutefois, le processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et d’intégration ne peut réussir en l’absence de progrès substantiels dans la mise en œuvre des autres mesures clefs de l’Accord et de la réforme du secteur de la sécurité. Lors de leur entretien avec mes Sous-Secrétaires généraux à Bamako, les représentants des groupes signataires ont réaffirmé que leurs combattants ne pourraient abandonner définitivement les armes que si des avancées étaient enregistrées sur le plan politique.
Les forces internationales et les acteurs régionaux ont aussi joué un rôle important au moment de faire face à la crise qui secoue le Mali et d’établir durablement la paix et la stabilité. La Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel demeure un élément essentiel de la riposte contre la menace de l’extrémisme violent et de la criminalité transnationale organisée dans la région. Lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle, la Force conjointe aidera les pays du G5 Sahel à renforcer le contrôle de leurs zones frontalières communes dans un premier temps, puis de leurs territoires nationaux respectifs dans un second temps. Elle a repris ses opérations le 14 janvier après une interruption de six mois qui a suivi l’attaque meurtrière perpétrée en juin 2018 contre son siège, à Sévaré. D’autres opérations sont prévues dans d’autres secteurs du pays. L’absence d’un financement prévisible et durable de l’appui international a contribué à retarder la reprise des opérations et, d’une manière générale, empêché la Force conjointe de devenir pleinement opérationnelle.