L’actualité au Mali, se force d’être riche autour d’un sujet qui, en réalité, ne devrait pas être la préoccupation du moment : «le départ du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga ».
Comme par volonté entretenue, tout le monde chante directement ou indirectement le départ de celui qui aura sauvé le navire IBK qui était près à plonger dans l’océan politique entretenu par la farouche opposition malienne.
Oui ce n’est vraiment pas un secret, sauf par mauvaise foi, IBK avait perdu toute réputation et crédibilité de 2015 à 2017. Il était critiqué négativement sur la scène politique nationale dont il n’avait plus la maîtrise.
Au niveau international, tous les rapports de l’ONU et des ONG, l’accusaient de corruption, de mauvaise gouvernance et surtout d’être responsable du blocage du processus de paix signé à Alger. Et ce ne sont pas les médias français de propagande dont RFI, France 24 et Europe1 qui diront le contraire.
Personne ne pariait pour la réélection d’IBK, ni pour la tenue de la présidentielle dont le premier tour était prévu pour le 29 Juillet 2018. Le doute était visible.
Entre temps, IBK complètement débordé au point de perdre toute maîtrise de la situation, s’est vu dans l’obligation de faire cinq (5) remaniements en quatre (4). Un véritable bilan jamais vu en Afrique.
Les ‘’Ras Bath’’ avaient totalement la scène politique en main. D’ailleurs l’opposition avait bloqué toutes propositions que faisait le pouvoir IBK. Et c’est dans un tel contexte de désespoir, que Monsieur Soumeylou Boubèye Maïga sera nommé au poste de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 30 Décembre 2017.
Une fois nommé, il a engagé le dialogue avec toutes les couches sociales et politiques, même confessionnelles du Mali. Cela avait décrispé le climat social et politique du pays.
C’est encore lui qui gagnera le pari de l’organisation de la présidentielle. Que dire des visites effectuées au Nord où l’État malien n’avait plus mis les pieds, après l’échec de Moussa Mara, alors Premier Ministre ?
À cela, s’ajoute, le lancement officiel du programme accéléré du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des ex-rebelles qui s’est déroulé le mardi 6 octobre dernier à Gao. Aujourd’hui, le constat est que le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga a carrément fait oublier IBK. Désormais, c’est lui qui prend tous les coups ! En vérité, le Premier Ministre est le sauveur, non seulement d’IBK, mais aussi de toute la nation malienne.
Quel serait le sort d’IBK si les élections n’avaient pas pu être tenues à la date du 29 juillet 2018? Quelle serait aujourd’hui la situation du Mali, si les populations du Nord avaient refusé de prendre part aux élections de 2018 ?
Pour toutes ses raisons et biens d’autres, c’est le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, qui a sauvé IBK et son régime. Et c’est le Mali qui gagne que cette démission soit au stade de fausses rumeurs.