Le président du parti PRVM Fasoko, Mamadou Oumar Sidibé a accueilli, au siège de son parti, son homologue du parti FARE ANKA WULI, Modibo Sidibé, à la tête d’une délégation, ce vendredi 22 mars. Pour échanger sur le programme de redressement du Mali proposé aux Maliens par le parti FARE.
« C’est une très bonne chose. Je suis d’accord avec le fond et la forme » déclare le président du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM Fasoko) Mamadou Oumar Sidibé tout juste après l’exposé du président des FARE Modibo Sidibé sur le programme de redressement du Mali de son parti.
En effet, les arguments avancés par M. Sidibé n’ont pas laissé les cadres du PRVM indifférents. A commencer bien sûr par son président. Le président des FARE a égrainé un à un tous les maux dont souffre notre pays. Il a ensuite proposé des remèdes à chacun de ces maux.
Le programme de redressement du Mali dont il s’agit est tout simplement la refondation de l’Etat via un dialogue politique national refondateur. Alors, selon Modibo Sidibé, il faut discuter de tout sans tabou lors de ce dialogue. Le concept de l’Etat ainsi que toutes les autres institutions de la République y doivent être définis. Egalement, pour lui, ce dialogue devrait définir l’avenir du pays. Notamment sur le plan de l’éducation, de l’économie, de société, de défense, de sécurité mais aussi et surtout de l’aménagement du territoire. En plus, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé souligne que ce dialogue devrait amener les politiciens à signer un pacte de stabilité, amener les gouvernants à changer radicalement la gouvernance, amener les syndicats à marquer une trêve acceptant ainsi le processus de sortie de crise élaboré par les participants, dont des syndicalistes, au dialogue. Au bout du compte, à l’explication de M. Sidibé, le dialogue national refondateur devrait aboutir à un accord politique. Toujours à ses dires, cet accord sera mis en œuvre par un gouvernement de mission nommé par le Chef de l’Etat.
Ces arguments entre autres ont convaincu le président du PRVM Fasoko. Selon ce dernier, ce dialogue prône le changement que son parti souhaitait lors de la présidentielle passée. En ce temps, le cheval de batail du PRVM était d’aller vers une quatrième République. Pour Mamadou Oumar Sidibé, il faut tout refaire. Car, déplore-t-il, le Mali n’a plus de base. Aussi, regrette-t-il que l’éducation, la santé, l’armée ont tous perdu leurs qualités.
Toutefois, cette bonne initiative comme défini par Mamadou Oumar Sidibé restera des simples mots si le Président de la République et son Gouvernement ne s’y impliquent pas. Car le Président de la République est au début, au milieu et à la fin de ce dialogue. D’abord, c’est lui qui désigne les membres du comité d’expert, dont la probité est connue de tous, qui doit diriger le dialogue. Ensuite, c’est lui qui nomme un gouvernement de mission pour mettre en œuvre l’accord politique issu du dialogue. D’où la nécessité de convaincre le Chef de l’Etat. Et cela est loin d’être une tâche facile car ce dernier ne semble, pour le moment, pas être dans la dynamique d’un dialogue politique national refondateur.
Yacouba TRAORE