Avec sous les bras une déclaration, dite ‘’l’Appel pour l'Unité, la Paix, la Sécurité au Mali’’, des responsables d’associations, de la société civile et coordination des élus français d'origine malienne, ont décidé de saisir l’Assemblée Nationale française le mardi en début d’après-midi. Dans ce document, ils exigent fondamentalement l’ouverture d’ « une enquête parlementaire française pour situer les responsabilités de tous les acteurs impliqués dont la France dans la sécurisation des personnes et des biens au Mali et pour un retour définitif de la Paix ».
Après plusieurs actions, dont le recueillement devant la mairie de Grigny, le lendemain du massacre d’Ogossagou et le rassemblement à Montreuil, les Maliens de France ont décidé de passer à la vitesse supérieure en saisissant l’Assemblée Nationale française pour interpeller le Gouvernement de l’hexagone sur son rôle dans le processus de sécurisation des personnes et des biens au Mali et pour un retour définitif de la Paix. Regroupés au sein d’une coordination des associations, plateformes et collectifs des élus français d’origine malienne, ils se proposent mardi de remettre aux députés de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Nationale de France une déclaration commune. Cette déclaration appelée ’l’Appel pour l'Unité, la Paix, la Sécurité au Mali’’ est un condensé de préoccupations, visant essentiellement à clarifier le rôle des acteurs étrangers engagés au Mali. Et surtout de demander qu'une « enquête parlementaire française soit menée pour situer les responsabilités de tous les acteurs impliqués dont la France dans la sécurisation des personnes et des biens au Mali et pour un retour définitif de la Paix ».
Dans ce document, la coordination considère que : « les objectifs assignés plus la présence de nos militaires français et de l’État du Mali sont loin d’être atteints. Que même si les terroristes ont été neutralisés au Nord du Mali, force est de reconnaître que les pertes en vies humaines et des biens matériels continuent encore dans les régions concernées ».
En outre, ces organisations signataires s’indignent devant l’état de fait qu’on ait atteint le summum de la barbarie humaine avec l’assassinat de 160 personnes, femmes et enfants brûlés et plus d'une cinquantaine de blessés. «Un événement d'une inique brutalité que nulle trace ne se retrouve dans la réalité historique malienne surtout dans une zone où les différentes communautés sont liées par les liens de mariage, d’histoires communes, un vécu commun ». D'où ce sentiment d’étonnement qui s'empare de toute la nation malienne. C’est pourquoi elles demandent la vérité des faits. Et ce, tout en demandant la mise en place d'un cadre d'information et de suivi sur la situation au Mali.
A noter qu’au sein de cette coordination, siègent toutes les importantes organisations de la société-civile et politiques (opposition, majorité) maliennes de France, élus français d’origine malienne et amis du Mali. Moïse Kéita