S’est tenue dans la matinée du mercredi 27 mars au Grand Hôtel, l’élaboration et la mise en œuvre des mesures de biosécurité et de biosûreté au Mali. Organisé par l’Association Malienne de biosécurité et biosûreté (AMBIOS), l’évènement était présidé par le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Adama Baridian Diakité, avec à ses côtés, le président de l’AMBIOS, le Pr Djibril Sangaré et le coordinateur de Global sécurité, Mamadou Sounkalo Traoré.
Dans son allocution le président de l’AMBIOS a tenu d’abord à expliquer le contexte et la justification du projet. « Les agents biologiques et toxines présentent un risque pour la santé humaine, animale et végétale. Ces derniers peuvent aussi constituer une menace pour la paix, la sécurité et l’existence humaine s’ils sont utilisés à mauvais escient » a – t - il déclaré.
Suite à cela, M. Sangaré a rappelé aussi que ce projet d’élaboration et de mise en œuvre d’un cadre national global de biosécurité et de biosûreté a été lancé en janvier 2017. Cela, avec la précision qu’il vise à doter le Mali d’un projet d’instrument juridique et administratif pour prendre en charge les questions liées à la gestion des risques biologiques.
Dans cette dynamique, il a rappelé la convention sur l’interdiction de la mise au point de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques, toxines sur la destruction de 1972. Laquelle, dit-il, engage ses Etats parties à ne jamais et en aucune circonstance mettre au point, fabriquer, stocker, acquérir ou conserver des agents microbiologiques, biologiques, toxines.
De son côté le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène Publique dira que plus de 80% des pays dont notre pays ne répondent pas aux exigences du RSI. Pour justifier cette statistique, il dira que la mission d’évaluation des performances des services vétérinaires (PVS) au Mali en 2007 a permis de souligner d’importants écarts dans le secteur de l’élevage.
Cela, souligne-t-il, dans le contexte de l’émergence et de la réémergence des maladies infectieuses de la résistance aux antimicrobiens, des épidémies de portée internationale à germes hautement pathogènes.
« Avec la présence des groupes djihadistes dans la partie septentrionale et au centre de notre territoire, il sied de doter notre pays d’une législation forte, de normes de pratiques et de lignes directrices en vue de garantir la sécurité des travailleurs et prévenir l’utilisation malintentionnée, voire à des fins de bioterrorisme de ces microorganismes » a – t - il conseillé.
Par Fatoumata Coulibaly