La Bourse du travail a servi de cadre à l’organisation de la conférence de presse animée par Mamadou Sidibé, porte-parole de l’initiative « Zéro violence ». Les débats ont porté sur les responsabilités des plus hautes autorités dans la résolution de la crise multidimensionnelle au Mali.
Face aux hommes de médias, le porte-parole de l’initiative « Zéro violence », Mamadou Sidibé, a salué les efforts des membres et sympathisants du mouvement, avant de poursuivre que l’initiative, dans sa mission de recherche absolue de la paix et la stabilité, estime qu’il est temps de mettre en place un comité de réflexion et de conseil, composé de tous les anciens chefs d’état-major généraux des armées, des anciens chefs PC de l’armée, des généraux à la retraite, des anciens directeurs des services de renseignements pour une meilleure défense de la patrie.
Par la même occasion, M. Sidibé a mentionné qu’à ce jour, si les efforts consentis par le gouvernement du Mali pour la mise en œuvre des accords d’Alger ont, un tant soit peu, servi à quelques chose, que les différents groupes armés de la rébellion du nord sont dans la même dynamique que le gouvernement du Mali, rien ne devait empêcher le déploiement de ces combattants aux côtés de l’armée malienne pour combattre efficacement les djihadistes.
Concernant la présence des forces étrangères au Mali, en particulier l’armée française, M. Sidibé affirme être totalement dépassé par les événements. Car, selon lui, si l’armée française a réussi à stopper en un laps de temps l’avancée des djihadistes en 2012, précisément à Konan, la même armée est sur le terrain, à quelques encablures des zones où des crimes contre l’humanité sont constamment perpétrés. Alors, il est plus que primordial que les patriotes se mobilisent pour sauver du peu qui reste du Mali, a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi, selon lui, les récents massacres dans le centre doivent appeler les uns et les autres à savoir que le Mali ne peut compter que sur ses propres fils et filles pour une meilleure résolution.
Parlant de la crise financière qui risque de donner un coup fatal à l’école malienne, Mamadou Sidibé a tout simplement estimé que si le président de la République aime dire qu’aucun sacrifice n’est de trop pour le Mali, qu’il prenne alors des décisions courageuses en commençant par renoncer à ses 2,5 milliards de budget de fonctionnement. Quant aux députés, ils doivent aussi renoncer à la moitié de leurs salaires tout au long de la crise. Que les fonds de souveraineté de la Primature, de l’Assemblée nationale soient revus à la baisse. Que le financement des partis politiques soient suspendus jusqu’à la stabilisation économique et définitive. Aussi, que les syndicalistes reviennent à de meilleurs sentiments en acceptant de diviser par deux leurs exigences, afin que le reste des fonds générés puissent servir ailleurs.
Interrogé sur la question de dissolution de la milice d’autodéfense Dan Amassagou, le conférencier souligne qu’en aucun cas une milice ne devrait voir le jour, peu importent son statut et sa capacité.