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Opération Barkhane : saluée à Gossi, dénoncée à Bamako
Publié le mercredi 3 avril 2019  |  Studio Tamani
Sécurité
© aBamako.com par A.S
Sécurité au nord-Mali: Bamako marche pour la libération de la région kidal
Bamako, le 28 novembre 2013: Des centaines de personnes ont marché pour dénoncer la politique française au nord du Mali en ce qui concerne l`affaire MNLA.
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Une nouvelle base militaire de l’opération Barkhane a été installée à Gossi dans la région de Tombouctou à 150 km à l’ouest de Gao. Cet emplacement permettra aux militaires français de mieux surveiller la zone du Gourma où la menace terroriste devient de plus en plus vive. Les populations de cet espace saluent l’implantation de cette base des militaires français et espèrent l’amélioration de leur sécurité. Mais à Bamako, des femmes expriment leur colère et dénoncent l’opération française au Mali face à la montée de l’insécurité.

Les responsables de la force française expliquent que ce chantier en cours de construction permettra d’avoir une base d’assaut pour les opérations de lutte contre le terrorisme dans le Gourma.
« La base de Gossi correspond à notre volonté d’étendre les opérations de Barkhane en région du Gourma », explique le lieutenant-colonel Sabatié, conseiller communication de l’opération Barkhane.
Une fois achevée, cette base militaire aura comme mission d’accueillir plusieurs centaines de soldats chargés de préparer et de faire des opérations. L’objectif est de rétablir le contrôle sur toute la zone du Gourma. Pour le lieutenant-colonel Sabatié, « c’est une base opérationnelle temporaire, qui permettra d’aller lutter contre le terrorisme dans le secteur ».
Cette nouvelle a été bien accueillie par les populations de Gossi. Selon les autorités communales, les 45 000 habitants de la localité ont accueilli la construction de cette base avec un grand soulagement. Ils espèrent que la présence des militaires français aura un impact positif sur la sécurité des personnes et de leurs biens. « Barkhane est là, elle a sa base à Gossi. Elle circule dans la ville, elle passe là où elle veut. C’est la sécurité qu’elle assure. La population se voit en sécurité », se défend le troisième maire adjoint de Gossi Houmeidata.
En plus de l’aspect sécurité, les militaires français de Barkhane ont construit dans la localité un forage et un toit d’un bâtiment administratif, nous relate le lieutenant-colonel Sabatié responsable de la communication de Barkhane. « La restauration d’un puits qui permet désormais à la population d’avoir accès à l’eau potable. Nous avons aussi procédé à la restauration d’un toit d’un bâtiment administratif. D’autres projets sont en perspective », annonce l’officier de communication de la force Barkhane. .
Ces gestes permettent de créer des liens entre les militaires et les civils. Les forces françaises sollicitent la collaboration des populations en terme de renseignement pour mieux lutter contre le terrorisme à Gourma. Lieutenant-colonel Sabatié poursuit en disant : « si possible de collaborer avec les forces de façon à nous tenir informer des situations dangereuses, de nous faciliter finalement les interventions de lutte contre les terroristes »
« La nouvelle base militaire permettra donc non seulement de lutter contre les terroristes, mais aussi de faciliter le retour de l’Etat dans le Liptako-Gourma », expliquent les responsables de Barkhane.
La construction de cette base intervient au moment où des centaines de femmes expriment leur mécontentement face aux préoccupations du moment, notamment la situation sécuritaire du pays. Elles ont marché ce mardi à Bamako du centre Babemba à la Bourse du travail pour dénoncer « la partialité » de la force Barkhane et de la Minusma, l’insécurité, les attaques terroristes et la mauvaise gouvernance. Elles ont promis à la fin de la manifestation de marcher au moins une fois par semaine pour dénoncer la crise scolaire et sécuritaire.
Gologo Aminata Diarra, présidente de la Plate-forme des femmes pour la paix et la cohésion au Mali
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