les autorités maliennes, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a animé un point de presse, séance tenante, à la Maison de la presse de Bamako pour dénoncer la violation de la liberté de manifestation qui, selon lui, est un droit constitutionnel. Selon le FSD, cette marche avortée avait pour but de défendre le Mali, la cohésion nationale et interpeller les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités afin que la recrudescence de la violence cesse au centre du Mali. «Le vendredi, il y a la marche des religieux. Nous demandons à nos militants et à nos militantes de participer à cette marche. On arrêtera plus parce qu’il n’y a aucune raison. C’est un droit constitutionnel. Nous n’allons pas en abuser mais on va en user comme il faut », indiquent les membres du FSD. Par ailleurs, lors de ce point de presse, les responsables du FSD ont souhaité la démission du premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et de son gouvernement pour « incompétence avérée à tous les niveaux ».
Ce point de presse était principalement
animé par oumar hamadoun dicko, en
présence de Konimba Sidibé, me amidou
diabaté, me hassane Barry, nouhoum togo et
de Paul ismaël Boro, tous membres du FSd.
« Nous avions souhaité organisé une marche
unitaire depuis la semaine dernière avec la société civile, les formations politiques et les
syndicats. Le samedi passé, on nous a demandé
de reporter cette marche en raison du deuil
national. Ce deuil finissait dimanche. Nous
avons demandé à nos partenaires d’organiser
ensemble une marche pour le mardi. Nous apprenons pour des raisons obscures que le gouverneur du district de Bamako a décidé de ne
pas autoriser la marche », c’est par ces mots
que le conférencier, oumar hamadoun dicko du
FSd a commencé son allocution. avant d’ajouter que le gouvernement cherchait l’affrontement en interdisant cette marche. Selon lui,
ladite marche a été transformée en conférence
de presse. « Il s’agissait pour nous de marcher
pour le Mali, de marcher pour défendre les valeurs, de marcher pour arrêter tout ce qui se
passe au centre de notre pays. Au moment où
je vous parle, on vient de recevoir une dépêche
comme quoi, la frontière Burkina Faso du côte
de Bankass, il y aurait eu encore une centaine
de morts maintenant », a-t-il déploré. a ses
dires, la marche était programmée pour dénoncer les dérives du gouvernement, pour dénoncer la mal gouvernance. « Nous avons souhaité
cette marche pour demander la démission du
premier ministre et de son gouvernement pour
incompétence avérée à tous les niveaux. Nous
avons également souhaité cette marche pour
la cohésion nationale. Il n’y a pas de conflit
entre les peuls et les dogons. Le vendredi, il y
a la marche des religieux. Nous demandons à
nos militants et à nos militantes de participer
à cette marche. Est-ce qu’ils vont interdire la
marche du vendredi ? Est-ce qu’on peut interdire la marche du vendredi ? Toute la question
est là », a-t-il dit. aux dires de oumar hamadoun dicko, le FSd va programmer et planifier
d’autres marches. « La prochaine marche, c’est
vendredi. Il y en aura d’autres. On arrêtera
plus parce qu’il n’ ya aucune raison. C’est un
droit constitutionnel. Nous n’allons pas en abuser mais on va en user comme il faut », a-t-il
conclu. Pour sa part, nouhoum togo du FSd a
fait savoir que la marche avortée avait pour but
de montrer à la communauté internationale
que trop c’est trop. il a déploré l’interdiction
de manifester. me hassane Barry abonde également dans le même sens en disant qu’il n’y a
pas de raison de s’opposer à la marche. il invita
tout le monde à sortir le vendredi 05 avril 2019
pour participer à la marche des religieux dans
l’après midi. Quant à Konimba Sidibé, il a déploré l’attitude des autorités maliennes. «Combien de mort faudrait-il dans ce pays pour que
le gouvernement, le président IBK et Soumeylou Boubèye Maïga ouvrent les yeux. Ça commencé par un, deux, trois, c’est maintenant
par centaine que ça s’annonce régulièrement.
Combien de mort faudrait-il pour que nos gouvernants ouvrent les yeux. Je constate que
nous avons affaire à un président de la République, à un premier ministre qui sont sourd à
la détresse du peuple malien. Un président de
la République, un premier ministre qui sont
dans l’aveuglement total, incapable de voir les
massacres quotidiens. Nous n’avons pas d’autres choix que la résistance à ceux qui sont en
train de semer la haine dans notre pays, la résistance à l’oppression et à la répression », a
martelé l’ex ministre Konimba Sidibé. Pour me
amidou diabaté, il a invité les uns et les autres
à s’organiser pour exercer ce droit fondamental
qui est la liberté de manifestation. « On ne
peut pas empêcher un peuple à manifester pacifiquement à moins qu’on veut l’inciter à l’insurrection », a-t-il dit. il a déploré le fait
qu’une simple décision du gouverneur viole la
constitution. enfin, il dira que la meilleure
arme du peuple, c’est la manifestation pacifique.
Aguibou Sogodogo