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Santé publique: Le mauvais transport de la viande menace la santé à Bamako
Publié le mercredi 3 avril 2019  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Les prix de la viande ont baissé sur le marché
Bamako, le 17 Août 2015 le constat montre que les prix de la viande ont baissé sur les marché de Bamako
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Au mali, consommer de la viande devient un problème vu que l’hygiène n’est toujours pas respectée par des différents bouchers. Conséquence : à présent les consommateurs ne sont pas totalement l’abri des maladies. Selon Samba Touré, un vétérinaire, le rôle joué par les vétérinaires pour avoir de la bonne de viande dans les marchés est important. «Ils doivent procéder normalement à l’inspection des viandes aux niveaux des laboratoires », explique-t-il.

A travers l’intervention des bouchers, on peut se rendre compte qu’il y a de la viande de qualité dans les marchés. «On peut dire que la viande que nous consommons ici au Mali est de la bonne qualité si les normes sont respectées, c’est-à-dire le transport, l’abattage et la réfrigération », poursuit Samba Traoré. « Si tout ça est bon, on aura de la viande de bonne qualité ».
Dans les laboratoires, il y a des principes, des tampons utilisés pour mettre de la couleur bleue ou verte sur la viande. « A travers ça, on peut savoir que ce n’est pas de la viande d’âne, ces cachets nous montrent que la viande est de la bonne qualité qui est différente de celui de l’âne », raconte-t-il.

Pourtant, selon Samba, la confiance aux bouchers pose problème parce qu’il y’a des bouchers qui font l’abattage clandestin des animaux. «Est ce qu’avec ça on peut faire confiance aux bouchers ? Par contre il y a des bouchers qui sont sérieux, qui ne font pas ça et qui passent par les abattoirs », indique-t-il.

En tant que vétérinaire, Samba recommande le respect de l’hygiène de la viande, la conservation de la viande et le bon transport de la viande. En effet, on transporte n’importe comment de la viande à Bamako. « On voit des motocyclistes qui prennent de la viande d’un lieu à un autre exposée à la poussière, aux eaux sales, à des impuretés de la nature. Donc même si la viande aux laboratoires est bien traitée par les vétérinaires, la manière dont elle est transportée est inquiétante, le transport joue un rôle très important »,explique-t-il.

Les consommateurs comme Coumba Cissé, une enseignante de 32 ans, font confiance au travail des vétérinaires maliens. «A mon avis la viande que nous achetons dans nos marchés est de la bonne qualité, parce qu’on a tendance à voir une marque de couleur bleue sur la viande montrant que c’est de la bonne qualité. Les gens parlent de la vente de la viande d’âne dans certains marchés mais à notre niveau on n’a pas entendu, on n’a pas vu nos bouchers utilisés la viande d’âne», dit-elle.

Mais la peur de consommer de la mauvaise viande est dans l’esprit de tous les consommateurs, surtout que la police a arrêté une personne avec de la viande d’âne à Badialan. « On ne peut pas avoir confiance aux bouchers mais si on entend les rumeurs et qu’on se lève pour en parler, lutter ensemble contre les gens qui vendent de la viandes d’âne, ils vont cesser », affirme Coumba.
Selon Tiéman Traoré, un jeune boucher à Sébénikoro, les consommateurs doivent se rassurer parce qu’il est possible de retracer l’origine de la viande qu’il vend. «Nous même nous achetons les bœufs que nous abattons. De nos jours, la vache est dure, la bonne qualité de la viande n’est pas facile à trouver parce que les meilleures vaches sont chères. Quand tu les tues, tu n’auras pas suffisamment de bénéfices, la clientèle est de plus en plus rare», déplore-t-il.

Le souhait de nombreux consommateurs maliens est de voir l’implication des autorités pour que des contrôles poussés soient exercés partout sur le territoire national. « L’état doit mettre en place les stratégies pour qu’il ait des contrôleurs dans chaque coin et recoin du pays et que chaque jour que Dieu fasse des contrôleurs partent vérifier quel genre de viande les bouchers sont en train de vendre à la population », recommande Fanta Mariko, une étudiante.

Lala Adam Sidibé, stagiaire
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