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Terrorisme : Le G5 Sahel plaide pour la révision de l’arrangement technique avec la MINUSMA
Publié le jeudi 4 avril 2019  |  Nouveau Réveil
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© Autre presse par DR
Le nouveau Commandant de la Force de la MINUSMA sur le terrain pour s’imprégner des réalités
Le général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA a effectué, ce 31 Octobre 2018, une première visite de contact avec le bataillon nigérien de la MINUSMA à Ansongo et Ménaka.
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Le G5 Sahel et sa force conjointe ont été l’objet d’une réunion spéciale du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, le jeudi 28 mars 2019, au siège de l’institution à New York, aux États-Unis.

Cette réunion, à l’initiative du Burkina Faso, la France et l’Indonésie fait suite à la visite des membres permanents de l’organe onusien les 23 et 24 mars 2019, respectivement au siège de la Force Conjointe du G5 Sahel à Bamako et à Ouagadougou. Elle visait à engager des discussions en vue de mobiliser davantage la communauté internationale en faveur de la force G5 Sahel.

Le Burkina Faso entend marquer de fort belle manière sa présidence en exercice du G5 Sahel.

En initiant cette réunion quelques jours après la visite du Conseil de sécurité à Bamako et à Ouagadougou, avec la France qui préside le Conseil de Sécurité et l’Indonésie, le Pays des Hommes intègres entend mobiliser davantage la communauté internationale autour de l’organisation qu’il partage avec le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, notamment pour «un soutien plus large aux opérations de la Force conjointe».

À l’entame des travaux et à titre de coprésident de la rencontre, le ministre des affaires Étrangères et de la Coopération a fait une déclaration dans laquelle il a dépeint une situation sécuritaire très peu reluisante dans le Sahel, caractérisée par des attaques et autres conflits communautaires devenus monnaie courante dans la zone. Des plus récentes, M. Barry a énuméré les attaques terroristes du camp militaire de Dioura au Mali ou celles de la Brigade de gendarmerie de Barani au Burkina Faso qui a fait 4 morts. Pour ce qui est des conflits ou tueries communautaires, les cas de Yirgou au Burkina Faso en début janvier ou encore très récemment à Ogossagou au Mali avec des dizaines de morts, allongent la série noire de drames dans l’espace sahélien interpellant, selon lui, sur les risques d’une implosion sociale.

Découlant de cette situation, l‘adresse du chef de la diplomatie burkinabè à la communauté internationale fait ressortir des cas de déplacements massifs de populations ou réfugiés, la fermeture d’écoles avec des milliers d’enfants privés d’éducation qui risquent d’être des générations perdues, la dégradation accélérée de l’environnement, la désorganisation de l’économie avec des zones entièrement sinistrées. C’est au regard de ce tableau, on ne peut plus sombre de la situation sécuritaire dans son espace que le G5 Sahel multiplie les plaidoyers auprès de la communauté internationale en vue de changer la donne. Les pays concernés ont identifié différents obstacles aux opérations.

De ceux-ci, l’Accord technique entre la MINUSMA, l’Union Européenne et la Force conjointe du G5 Sahel qui ne couvre que les opérations de sécurisation ayant lieu sur le territoire malien. Or les groupes armés terroristes multiplient les menaces et les attaques au-delà.

Les États du G5 Sahel souhaitent pour ce faire, un Accord plus large entre les Nations unies et la Force conjointe, en vue de permettre un soutien plus large à tous. «Nous avons souhaité que cet arrangement soit étendu au-delà des frontières du Mali parce que le G5 Sahel est constitué de sept bataillons dont deux bataillons au Mali. Limiter cette intervention aux frontières du Mali, ce serait appuyer deux bataillons sur les sept que comporte la Force conjointe du G5 Sahel ; ce qui ne nous paraît pas pertinent pour faire face aux défis immenses auxquels nous faisons face», a expliqué Alpha Barry.

Un autre goulot d’étranglement non moins important reste la question du financement de la Force. La Conférence de haut niveau sur le sahel, tenue à Bruxelles le 23 février 2018 a permis de recueillir des annonces d’appui à la Force Conjointe à hauteur de 414 millions d’euros. Cependant, des difficultés de mobilisations et d’utilisation de ces ressources persistent.

Et comme palliatif à ce problème lié au financement, les États membres du G5 Sahel ont réitéré au Conseil de Sécurité la nécessité que les Nations Unies, en particulier le Conseil de Sécurité, examine la possibilité d’un mandat plus large ou la création d’un Fonds spécial qui garantira un financement pérenne de la Force Conjointe avec des contributions obligatoires ou volontaires.

Le Conseil de sécurité et les différents partenaires ont réaffirmé leur soutien au G5 Sahel et à sa force conjointe. «Dans leurs interventions, les uns et les autres ont reconnu la préoccupation au niveau du Sahel sur la question de la sécurité et du développement, surtout sur la situation sécuritaire qui est aussi une menace pour le Sahel, mais aussi pour l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique et le reste du monde», a expliqué Alpha Barry.

Mariam Konaré
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