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Scolarisation des filles dans le district de Bamako : Les deux Académies d’enseignement récompensent les acteurs
Publié le jeudi 4 avril 2019  |  Le Pays
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L’Académie d’enseignement (AE) de Bamako rive gauche et celle de la rive droite ont procédé, le vendredi 29 mars, à la remise d’attestations de reconnaissance de mérite aux Conseillers chargés de la Scolarisation des filles (Scofi). La cérémonie était présidée par la 1re Secrétaire de l’Ambassade du Canada au Mali, KibezaKasubi, en présence de la directrice de l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche, Koné Rakiatou Dia et l’ancienne ministre de l’Éducation nationale et non moins député élu à l’Assemblée nationale, Togola Jacqueline Nana.

Première à prendre la parole, la directrice de l’AE de Bamako rive gauche a fait savoir que cette cérémonie est une occasion pour les deux académies de Bamako de rendre un vibrant hommage aux 15 Conseillers chargés de la scolarisation des filles, dont deux hommes. Selon elle, c’est également une opportunité de saluer le courage et le dévouement de ces hommes et femmes pour l’immense travail qu’ils abattent tous les jours en termes d’accès, de maintien et d’achèvement des filles à l’école, mais aussi dans leurs combats quotidiens de lutte contre toutes les violences basées sur le genre.

À l’en croire, sous la conduite des Chefs de division, de section et des chargées des Académies, les conseillers Scofi mènent inlassablement ce combat dans les 15 Centres d’animation pédagogique (Cap) des deux académies. Aussi, dit-elle, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes le thème retenu était : « Autonomisation des femmes et des filles à travers un engagement de tous contre les violences basées sur le genre ».

Conscientes que l’éducation des filles et des femmes occupent une place de premier rang dans le développement d’une nation, les AE de Bamako en collaboration avec le « projet formé » ont décidé de décerner des attestations de reconnaissances aux Conseillers chargés de la scolarisation des filles (Scofi) et deux trophées à deux d’entre eux qui se sont faits distingués par la pertinence des activités menées sur le terrain.

Elle a saisi l’occasion pour remercier le « Projet formé » pour son appui financier. Et de poursuivre que le « Projet Formé » est un projet à financement canadien qui accompagne le gouvernement malien dans la mise en œuvre de la formation continue des enseignants à travers le processus de généralisation de la Communauté d’apprentissage (CA) des maîtres et de l’évaluation des apprentissages.

À sa suite, la représentante des Conseillers chargés de la scolarisation des filles des Académies, Fatouma Baba Amidjié a évoqué les difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de la mise en œuvre de la scolarisation des filles entre autres la disparité entre filles et garçons, la discrimination envers les filles, les violences faites aux filles, le maintien des filles à l’école, l’augmentation du taux d’abandon et celui de redoublement des filles…

Selon elle, la formation des enseignants à l’approche genre et aux pratiques internes de classe favorable à l’équité est l’une des causes principales de résolution des problèmes liés à la discrimination envers les filles et les violences faites à celles-ci à l’école. « Madame les directrices, cette initiative a rallumé en nous une flamme et cette flamme ne s’éteindra qu’avec la disparition complète et totale des problèmes liés à la Scofi », a-t-elle rassuré.

Pour sa part, la 1re Secrétaire dira que c’est en raison du fait que les femmes et les filles figurent parmi les plus pauvres et les plus vulnérables et sont aussi les plus victimes de discrimination et d’exclusion, qu’elles sont des puissants agents de changement capables de transformer leurs ménages, leurs sociétés et leurs économies, qu’une augmentation de 1% du taux de scolarité des femmes accroît de 0,3% le produit intérieur brut (PIB).

Selon elle, conscient qu’une femme instruite est plus susceptible de briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle, le Canada a, dans sa nouvelle politique d’assistance internationale, décidé d’orienter davantage et de concentrer plus ses efforts sur les femmes et les filles pour favoriser l’égalité entre les sexes. « C’est cette focalisation massive sur les femmes et les filles qui vaut à cette nouvelle politique le qualificatif de féministe. Notre politique veut s’attaquer à la racine des causes profonde qui freinent l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. Elle s’adosse sur les objectifs de développement durable ce qui la place ipso facto sur le terrain de l’éducation. C’est pour être fidèle à cette politique que nous intégrons dans tous les projets que nous appuyons une dimension EFH », a-t-elle ajouté.

Pour la 1re Secrétaire de l’Ambassade du Canada au Mali, l’éducation est non seulement un puissant facteur d’égalité des chances entre les enfants d’une même communauté, mais aussi de promotion de l’équité du genre entre garçons et filles. « Les missions et responsabilités qui sont les vôtres dans le cadre de la scolarisation des filles sont exaltantes. Les résultats ne sont toujours pas évidents, mais dites-vous que le travail que vous faites est un combat qui ne se gagne pas en un jour ou un 8 mars, mais dans la durée, sur plusieurs années. C’est pourquoi, encore une fois, nous vous exhortons à plus de persévérance », a-t-elle conclu.

Mama PAGA
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