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Mali : le parc aéronef de l’armée de l’air doté d’un appareil ultra sophistiqué
Publié le jeudi 4 avril 2019  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de remise officielle et de présentation des aéronefs acquis dans le cadre de la LOPM
Bamako, le 04 octobre 2017 à la base aérienne de Sénou. Le Président de la République a, en compagnie de son ministre de la défense, réceptionné deux avions de transport de troupes et deux hélicoptères de combat qui s`inscrivent dans le cadre de la Loi d`Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019.
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Dans le cadre de l’appui au renforcement de la sécurité dans la région centre du Mali, l’Union européenne vient de donner au ministère de la sécurité et de la protection civile, un vecteur aérien très performant de type CESSNA 208 pour accomplir de nombreuses missions d’observation et de surveillance du territoire et des espaces frontaliers.

La cérémonie de réception s’est déroulée dans la base aérienne 101 de Sénou, sous la présidence du ministre de la Défense et des anciens Combattants en compagnie du chef d’état-major général des armées, du chef d’état-major de l’armée de l’air, du président de la commission défense à l’Assemblée nationale ainsi que de nombreux officiers, sous-officiers et militaires de rang.

Plusieurs autres représentants du corps diplomatique avaient également honoré cette cérémonie de leur présence parmi lesquels les ambassadeurs de l’Union européenne et de l’Espagne. Cet appareil est le fruit du partenariat autour du projet PARSEC, programme d’appui au renforcement de la sécurité dans la région de Mopti et la gestion des zones frontalières. Un projet financé par l’Union européenne à travers le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, à hauteur de 29 millions d’Euros, soit près de 19 milliards de FCFA sur 36 mois d’activité (2017-2020).

Le PARSEC est mise en œuvre par l’expertise France, une agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique, en partenariat avec CIVIPOL, conseil Gesellschaftfürinternationale Zusammenarbeit (GIZ) qui ont participé à la formulation de l’action et du diagnostic. En février 2017, le PARSEC lance un dialogue avec différents ministères et services concernés, y compris la région de Mopti pour identifier les besoins et obtenir un résultat conforme aux attentes nationales maliennes, bien évidemment en collaboration avec certains partenaires.

Après cette phase de diagnostic qui a pris six mois, le PARSEC a commencé la phase de mise en œuvre de ses activités en aout 2017. Le projet PARSEC au-delà du renforcement de la sécurité s’inscrit dans une action plus large sur le développement de la zone centre du Mali en soutien à la stratégie du gouvernement malien sur le centre ( le PSIRC) à travers le soutien au dialogue entre la population et les forces de défense et de sécurité ( par les projets, Centre Henri Dounant et SIPRI) et aussi le retour des services sociaux de base et les activités de stimulation du développement de l’économie locale ( par le PROJES-Programme Jeunesse et stabilisation – mise en œuvre par la GIZ).

En ce qui concerne le nouveau vecteur aérien très performent, le chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Daouda Dembélé dira que cette réception vient à point nommé dans la mesure où l’appareil vient renforcer en quantité et surtout en qualité le nombre d’aéronefs d’observation et de reconnaissance de l’armée de l’air ; et par conséquent, raffermir la confiance placée en elle. Il dira également que cet appareil sera d’une utilité sans faille au moment où de nouvelles directives ont été données à l’armée de l’air à travers la réforme du 4 mars 2019 pour renforcer la collaboration avec les autres forces armées à savoir : préserver l’intégrité de l’espace aérien national, concourir à la défense opérationnelle du territoire, participer à la recherche, au sauvetage des aéronefs en détresse et à l’évacuation sanitaire, et enfin de participer aux actions en faveur de la paix et de l’assistance humanitaire.

À croire le chef d’état-major de l’armée de l’air, cet aéronef aura tout son pesant d’or dans le dispositif de surveillance-contrôle-sécurisation des espaces frontaliers des régions de Mopti et de Gao. Puisque l’appareil est équipé d’une boule optronique permettant d’optimiser la surveillance de grandes zones avec un niveau de précision de très haut niveau, il est capable d’éviter même en vol à haute altitude les risques d’attaques et de tirs du sol.

Quant à l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, le Cessna 208 est un appareil très performant par sa vitesse, sa fiabilité et son équipement de haute technologie permettra aux forces de sécurité et de défense d’accomplir de nombreuses missions d’observation et de surveillance du territoire et des espaces frontaliers.

Par cet appui, continue M. Holleville, l’Union européenne entend soutenir les efforts menés par le gouvernement malien pour renforcer la sécurité de l’ensemble de la population dans cette zone du centre qui est exposée aujourd’hui à des défis importants en termes sécuritaires sociaux et de respect des droits de l’homme comme les dramatiques évènements de ces dernières semaines l’ont rappelé. Le ministre de la Défense, le professeur Tiemoko Sangaré, après les remerciements au nom du président de la République dira que l’appareil sera envoyé à la base 102 de Sevaré dès que la construction de son infrastructure d’accueil sera achevée.

Il signalera également que son exploitation opérationnelle est confiée au ministère de la Défense et des anciens Combattants à travers l’état-major de l’armée de l’air, et qu’un protocole d’emploi définit ses conditions d’utilisation au profit des forces de sécurité. Pour le ministre, les autorités locales et nationales disposeront désormais d’éléments de grande fiabilité pour accompagner leurs prises de décisions et garantir l’efficacité de leurs plans d’action. C’est pourquoi, conclut le ministre, une gestion rigoureuse de l’exploitation et de la maintenance régulière du vecteur aérien devra être une mesure très recommandée en vue de garantir sa durabilité.

ISSA DJIGUIUBA
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