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Le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq “La formation des imams et des instructrices créée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI vise à protéger la religion”
Publié le samedi 6 avril 2019  |  Aujourd`hui
Coopération
© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.IBK et le Roi du Maroc.
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Le ministre marocain des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq, s’est adressé à l’assistance lors de la visite du Pape François, le samedi 30 mars dernier, à l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, des mourchidines et des mourchidates. Selon lui, le Commandeur des Croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, depuis son accession au trône, à des réformes structurantes et introduit une dynamique de concordance entre les cadres institutionnels de gestion moderne et les finalités de la religion sous différents aspects.

Au XIIIème siècle, Le Pape Grégoire IX a ordonné à Thomas de Celano d’écrire la première biographie de Saint François d’Assise. Il est dit dans cet écrit que Saint François souhaitait, avant son célèbre voyage en Egypte, visiter le Maroc pour rencontrer le Roi, Amir almouminin, Commandeur des Croyants. Cela revient à dire que le Saint Siège connaissait, depuis plus de huit siècles, le régime marocain dans son statut de Commanderie des croyants. En effet, le Maroc a préservé ce régime de l’Islam premier, cette institution fondée sur un contrat politico-social écrit, en vertu duquel le détenteur de la légitimité protège, pour la nation, sa religion, sa sécurité, son ordre public raisonné, sa justice et sa dignité.

La formation des imams et des instructrices, mission pour laquelle le Commandeur des Croyants, sa Majesté le Roi, a créé cet Institut, s’inscrit dans son engagement à protéger la religion. Dans ce sens, le Commandeur des Croyants a procédé, depuis son accession au trône, à des réformes structurantes et introduit une dynamique de concordance entre les cadres institutionnels de gestion moderne et les finalités de la religion sous différents aspects.

Cette distinction fait que certaines problématiques majeures que rencontre la gestion de l’Islam ailleurs, trouve leurs solutions dans le contexte de la Commanderie des Croyants. Ces problématiques sont liées à différents aspects de la religion, sa présence dans l’Etat, sa protection, son rapport à la politique, sa position par rapport à l’application de la shari’a, son attitude vis-à-vis des tendances rigoristes, sa vision des libertés et des valeurs universelles, sa réforme de l’enseignement religieux et enfin la place du leadership religieux dans ce système.

1) La présence de la religion dans la vie des gens est une nécessité philosophique et pratique, une réponse à la quête de sens, un besoin éthique et une source morale pour la nation ;

2) La protection de la religion stricto sensu est assurée par un encadrement humain de théologiens et d’imams, et facilitée par l’offre d’un service rituel et éducatif adéquat ;

3) La religion se situe à l’échelle de la nation, alors que la politique partisane s’exerce au niveau de la société, espace de négociation et de dialogue ;

4) Les courants rigoristes qui contestent à la religion sa dimension spirituelle paraissent étrangers au Maroc, la Commanderie des Croyants protège les courants soufis et particulièrement leurs valeurs sociales de solidarité et de compassion envers les nécessiteux, des valeurs comme celles prêchées par Sidi Belaabass, un saint célèbre de Marrakech, contemporain de Saint François d’Assise, qui prônait le don comme remède à tous les maux, et qui disait que la générosité influe sur les lois du monde;

5) Sur la place publique, les libertés sont exercées dans le cadre de la loi. A l’échelle de l’individu, seule une conscience auto-comptable et pétrie d’une éthique spirituelle, peut réguler les comportements et prémunir contre la perte ;

6) Le Maroc a contribué à l’humanisme par sa sagesse, sa spiritualité et ses œuvres. Il ne peut marquer de réserves par rapport aux valeurs universelles que sur des détails qui relèvent de sa tradition spécifique ;

7) L’école coranique traditionnelle qui fait le choix d’une partie de la population est intégrée par la loi de 2001 qui l’organise, l’enrichit et crée des passerelles entre ses programmes et ceux de l’enseignement public ;

8) Les oulémas, théologiens, observent la neutralité par rapport aux courants politiques. Ils émettent des opinions légales sur des questions d’intérêt public. Ils ont publié en 2007, un texte unique en son genre sur la réfutation légale des allégations du terrorisme.

La fondation de cet Institut par Sa Majesté le Roi – que Dieu l’assiste- constitue un des symboles forts de cette tradition ingénieuse et raffinée

qui s’inspire des fondamentaux religieux de la nation marocaine, tradition ancrée dans l’histoire et qui a la force et l’intelligence qui lui permettent de s’adapter aux aspirations des gens et aux finalités du message divin.

Les composantes de cette tradition offrent ainsi les possibilités de forger un modèle de développement intégral et conscient, où l’homme se prend en charge tout en se sentant, dans ses états de force et de faiblesse, conforté par la Présence Permanente de Dieu, le Tout Puissant, le Tout Clément, le Tout Miséricordieux”.



Témoignage d’un étudiant de l’Institut Mohammed VI pour

la formation des imams, Mourchidines et Mourchidates

Aboubakr Hmaidouch : “La communauté musulmane en France

a grand besoin d’imams et de prédicatrices religieuses… “

Je m’appelle Aboubakr Hmaidouch âgé de 25 ans. Je suis né en France, où j’ai obtenu mon diplôme en dessin industriel. Actuellement, je suis étudiant à l’Institut Mohamed VI pour la formation des Imams Mourchidines et Mourchidates. La communauté musulmane en France a grand besoin d’imams et de prédicatrices religieuses pour que les valeurs de la religion contribuent au vivre ensemble et au bien-être spirituel au sein de la société. En 2015, mon pays a été victime d’actes horribles commis par des criminels prétendant agir au nom de l’Islam. Bien-sûr, je savais que ces crimes allaient à l’encontre de la religion, mais j’ai pris conscience qu’il fallait que des voix s’élèvent, que des hommes et des femmes s’engagent, s’unissent et agissent contre cette idéologie de la mort.Mais pour être efficace au sein d’une société formatée par des courants multiples et parfois par des idées toutes faites, il fallait acquérir des connaissances et un savoir communiquer.

J’ai eu la chance, par l’intermédiaire de l’Union des Mosquées de France, de me porter candidat pour étudier à l’Institut Mohamed VI de formation des Imams Morchidines et Morchidates. J’ai pu ainsi accéder à une formation solide en sciences religieuses traditionnelles et à des connaissances en sciences humaines modernes. La formation s’inspire d’une doctrine qui prend en compte la vie pratique et la culture et qui accepte la diversité. Un dogme basé sur la modération et le juste milieu. Mais aussi une spiritualité qui vous unit à Dieu et à ses créatures par le lien de l’Amour.

A mon retour, je compte mettre au service de mon pays et de l’ensemble de ces habitants, les différentes compétences acquises à l’institut.

Je souhaite mettre en pratique et transmettre ces connaissances et surtout cet esprit de Paix, d’Amour, de Fraternité et de Tolérance.

Je tiens donc à remercier Sidna Mohammed VI, le Commandeur des croyants, pour cette formidable expérience, je prie Dieu de l’assister dans sa mission et de le récompenser.

Je salue également sa Sainteté, le Pape François, et le remercie de nous honorer de sa visite en ce jour”.

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