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Lancement de la 2ème phase du projet Stamp à travers le service Garbal Le ministre Arouna Modibo Touré insiste sur la nécessité d’intégrer les autres opérateurs téléphoniques
Publié le samedi 6 avril 2019  |  Aujourd`hui
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement de BMS Mobile
Bamako, le 25 octobre 2018 à l`hôtel Sheraton. La société Orange Finances Mobile et la Banque Malienne de Solidarité (BMS) ont procédé au lancement officiel du fruit de leur partenariat; un fruit dénommé BMS Mobile pour les transactions financières entre un compte BMS et un compte Orange Money.
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En marge du Sommet des investisseurs d’Afrique francophone (Siaf 2019) qui s’est tenu les 29 et 30 mars derniers, l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a procédé au lancement de la deuxième phase de son projet Stamp (Sustainable technology adaptation for Mali’s pastoralists) à travers son service “Garbal”. C’était à la faveur d’un point de presse organisé, dans un hôtel de la place, en présence du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré.

Démarrée en 2015, la première phase du projet Stamp a facilité le développement et l’expérimentation de la chaine d’information du service. Puis, Garbal a été lancé commercialement en novembre 2017 à Gao. Depuis, 1 307 appels provenant de 83% d’éleveurs et 84 816 requêtes émises par 55 821 utilisateurs ont été enregistrées. “Au cours d’une enquête menée auprès de 400 personnes en juillet 2018, 98% des utilisateurs se sont dits satisfaits ou très satisfaits du service, 97,6% reconnaissent la précision des informations reçues. En 2017, le service Garbal a reçu le 1er prix national du concours Orange-Mali de l’entrepreneur social. Il a également été présenté à la Semaine mondiale de l’eau 2018”, a laissé entendre le conférencier.



Selon lui, le service Garbal a été reconnu comme une innovation en matière de lutte contre le changement climatique. Ainsi, il a été référencé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, principale autorité mondiale en matière d’environnement. Et de poursuivre que les conséquences du changement climatique et l’insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. En effet, les moyens traditionnels de prospection des ressources naturelles pour décider de la transhumance sont rendus aléatoires, coûteux et risqués. Pourtant, la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie et constitue un facteur clé de la sécurité alimentaire des populations pastorales.

Ainsi, le Projet Stamp propose de rendre accessibles aux éleveurs les données satellitaires qui permettent d’identifier où se trouvent l’eau et les pâturages à 10 mètres près. “A partir de simples téléphones, les éleveurs peuvent s’entretenir en langues locales avec les téléconseillers du service Garbal afin de disposer instantanément d’informations sur notamment la disponibilité et la qualité de la biomasse, la disponibilité des eaux de surface, le niveau de concentration du bétail autour de ces ressources et les prix du bétail et des céréales le long des axes de transhumance” a dit le conférencier.



Toujours selon lui, en plus des informations d’aide à la décision pour la mobilité, la nouvelle phase du projet offre des conseils à l’exploitation pastorale dont la santé animale. “En outre, cette nouvelle phase offre des produits financiers adaptés aux besoins des éleveurs pour l’accès au financement pour développer leurs activités. Cette solution innovante sera un levier de préservation de leurs moyens d’existence et de relance économique des zones ciblées”, a-t-il ajouté.

Il précisera que le projet Stamp s’appuie sur la combinaison de données satellitaires et d’informations collectées dans leurs terroirs par les éleveurs pasteurs eux-mêmes. “La deuxième phase du projet financé sur trois ans par le Royaume des Pays-Bas permettra d’étendre la couverture géographique du service aux régions de Kidal, Tombouctou et Mopti. Par ailleurs, le contenu informationnel offert par le service sera étendu à des conseils, notamment en matière de santé animale et une application sera développée pour faciliter l’accès financier des éleveurs aux intrants”, a-t-il fait remarquer.

Pour sa part, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication a insisté sur la nécessité d’intégrer les autres opérateurs téléphoniques de la place. Selon lui, cela permettra de réduire la fracture numérique, conformément à la volonté des plus hautes autorités de notre pays. Toutefois, il s’est réjoui de constater que le numérique participe considérablement à l’amélioration des conditions de nos populations.

Boubacar PAÏTAO

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