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Burkina Faso : forte hausse du nombre de personnes déplacées au cours des trois dernières semaines (OCHA)
Publié le samedi 6 avril 2019  |  Xinhua
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Le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso a augmenté de 18% ces trois dernières semaines, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans son bulletin humanitaire en date du 2 avril.

Les violences et attaques armées dans les régions burkinabè de l'Est, du Nord, du Centre-Nord et du Sahel ont causé "une urgence humanitaire sans précédent", souligne l'OCHA. 135.000 personnes sont actuellement déplacées à l'intérieur du pays. Les deux tiers d'entre elles l'ont été rien que depuis le début de cette année.

"Alors que 357 écoles ont rouvert leurs portes en mars, près de 1.000 sont toujours fermées", a déclaré mercredi sur Twitter Ursula Mueller, la Coordinatrice adjointe des secours d'urgence de l'ONU. "Les partenaires des Nations Unies et des organisations humanitaires intensifient leurs activités mais une aide supplémentaire est nécessaire de toute urgence."

Dans la région burkinabè du Sahel (nord-est), de violents affrontements intercommunautaires survenus dimanche et lundi dans la commune d'Arbinda auraient fait au moins 62 morts, selon le gouvernement.

"Sur place, la situation humanitaire se dégrade davantage après les violences des 31 mars et 1er avril dans cette localité", a déclaré mercredi sur Twitter Daouda Djouma, un fonctionnaire de l'OCHA au Burkina Faso. "Près de 2.000 personnes ont fui vers le centre d'Arbinda pour la seule journée du 2 avril et viennent s'ajouter aux près de 15.000 personnes déplacées déjà présentes", a-t-il ajouté, précisant que les Nations Unies et l'ensemble des partenaires humanitaires sont déjà mobilisés pour apporter une assistance coordonnée aux populations civiles qui fuient les violences.

Les prévisions de l'OCHA tablaient sur 191.000 personnes déplacées d'ici la fin de cette année. "Avec l'accroissement rapide des besoins humanitaires du fait de la multiplication des incidents sécuritaires, on est déjà à 135.000 personnes déplacées fin mars", a dit M. Djouma. "Avec ce niveau de progression, il faut s'attendre à plus de 380.000 personnes déplacées en décembre 2019", a-t-il ajouté.
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