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Proposition de sortie de crise : Le peuple malien dans la rue jusqu’au retour de nos enfants dans les classes
Publié le lundi 8 avril 2019  |  L’Inter de Bamako
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement de l`Imam Mahamoud Dicko
Bamako, le L`imam Mahamoud Dicko a rassemble des dizaine milliers de personnes pour dire non aux massacre contre les civils
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Tout le monde est unanime que: le développement d’un pays repose sur la performance de son système éducatif. Si cela est vrai, alors sans risque de se tromper le peuple malien a fait son choix ?
Abraham Lincoln, un président américain disait: «Si vous trouvez que l’éducation coûte chère, essayez l’ignorance.» Nous, nous avons déjà essayez l’ignorance et tous les Maliens savent là où cela nous a amené. Nous n’avons aujourd’hui d’autres choix que de donner réellement la priorité à notre système éducatif pour développer notre pays.
Il faut reconnaître qu’on a un peuple inactif qui n’est pas conscient de son pouvoir et une opposition qui ne cherche que sa part de gâteau. Sinon, comment peut-on expliquer un si long blocage de notre système éducatif sans que personne ne réagisse ?
Certains groupes se contentent de faire quelques sorties d’éclats pour qu’on ne dise pas qu’ils n’ont rien fait et ça s’arrête là. C’est la même chose que nous avons fait avec la crise du Nord du Mali jusqu’à ce qu’elle arrive aujourd’hui dans la région de Mopti.
Pour sortir de cette crise scolaire, je propose trois (03) solutions immédiates. Pour cela, permettez-moi de dissocier le peuple, les syndicats et le gouvernement du Mali.

Solution 1: partie gouvernementale
Il faut impérativement que le gouvernement arrête son mépris, ses mensonges, ses diffamations, ses intimidations, son abus de pouvoir, son hypocrisie et son arrogance pour exécuter les anciens points d’accord qu’il est en train de brandir maintenant comme si c’était des nouveaux et de faire des propositions raisonnables et sincères aux syndicats.



Solution 2: le peuple souverain du Mali
Vu l’incapacité du gouvernement malien à dialoguer et trouver des solutions à l’arrêt des cours dans les établissements scolaires ;
Vu, les articles 17 et 18 du titre 1 de la Constitution du Mali faisant de l’éducation et l’instruction des droits pour nos enfants;
Nous, peuple souverain du Mali, décidons à partir de ce jour de rester dans la rue jusqu’au retour de nos enfants dans les classes.
Par ailleurs, nous mettons en garde le gouvernement malien contre toute possibilité d’année blanche pour nos enfants qui sera synonyme de la fin du régime incompétent, corrompu laxiste et arrogant du président Ibrahim Boubacar Keïta.



Solution 3: les syndicats signataires du 15 octobre 2016
Lorsque le gouvernement continuera à se camper sur sa position d’insouciance pour l’avenir du pays à travers son incapacité à dialoguer avec les syndicats signataires du 15 octobre 2016, ils doivent faire les déclarations suivantes:
– Considérant l’intérêt supérieur de la nation,
– Considérant le fait que le gouvernement actuel n’est pas un interlocuteur fiable et par suite se fiche pas mal de l’avenir de ce pays,
– Considérant les conséquences d’une année blanche pour le pays tout entier.
– Considérant le fait que le peuple malien n’est pas conscient de sa légitimité et de sa responsabilité dans la gestion du pays;
– Nous, syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, en appelons à la responsabilité du peuple souverain du Mali et suspendons notre mot d’ordre de grève en entendant de trouver un interlocuteur fiable qui entreprendra des démarches sincères pour résoudre de façon pérenne cette crise scolaire qui n’a que trop duré.
Par ailleurs, s’il n’ya pas de solution d’ici l’ouverture prochaine, nous partirons en grève, dès octobre 2019 jusqu’à la satisfaction de nos doléances. Nous en prenions le peuple, l’opinion nationale et internationale à témoin.
Ensemble pour un Mali fort et prospère.
Mamadou DOUMBIA, Professeur de Mathématiques
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