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Hostilité envers le Premier ministre : La réduction du train de vie de l’Etat vue d’un mauvais œil ?
Publié le lundi 8 avril 2019  |  Mali Horizon
2ème
© aBamako.com par A S
2ème Congrès ordinaire du partir ASMA - CFP
Le Palais de la culture a abrité, le 29 Décembre 2018, le 2ème Congrès ordinaire du partir ASMA - CFP. Photo: Soumeylou Boubèye Maiga
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De sources crédibles, l’option de la réduction du train de vie de l’Etat est une pilule très amère à avaler pour une frange de l’opinion publique nationale. Ce qui expliquerait la vague d’hostilité envers le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Et des acteurs politiques se seraient mis à contribution pour exprimer cette hostilité.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a annoncé pour le début de l’année 2019, une réduction drastique du train de vie de l’Etat. Et c’est la phase pratique depuis le mois de janvier. Les mesures relatives à la réduction du train de vie de l’Etat, instruites par le président de la République, en vue de rationaliser les dépenses publiques, sont de façon criarde, perceptibles. Etant donné que le contexte sécuritaire exsangue obligent les plus hautes autorités à prioriser certaines dépenses, bien de …robinets ont été désagréablement fermés. Comme pour nous rappeler : « L’utile avant l’agréable » ! IBK et son Premier ministre tiennent à faire pleinement assumer à l’Etat ses charges prioritaires…Conséquence : les dotations en boissons en cartons d’eau, de café et de thé ont disparu et nul ne se presse de rendre visite à son ami travaillant dans les ministères. C’est la disette ! Les dépenses en carburants, en produits alimentaires, les achats de véhicules et de billets d’avions pour les missions hors du Mali sont filtrées.

Dans un communiqué du Gouvernement, rendu public en fin décembre 2018, les couleurs de cette austérité étaient annoncées : « Pour ce qui est des dépenses en carburant et en produits alimentaires, le Chef du gouvernement annonce une rétention globale de 14,194 milliards sur tous les crédits affectés à ce volet. Par conséquent, les départements ministériels, les institutions, les autorités administratives indépendantes, les gouverneurs de région et du District sont invités à réduire leurs dépenses en carburant et produits alimentaires dans la limite des crédits ouverts. Pour ce qui concerne le renouvellement du parc auto de l’Etat, tout achat de véhicule pour les années 2019 et 2020 sera désormais soumis à l’autorisation préalable du ministre de l’Economie et des finances. En fonction du volume des besoins, des achats groupés seront envisagés et pris en charge sur des crédits budgétaires préalablement identifiés à cet effet ».



Et le communiqué de la primature d’ajouter : « Pour les achats de billets d’avions, le Premier ministre invite les départements, institutions et services, à se procurer les services des agences agrées par l’IATA (l’Association internationale des transports aériens) et à veiller à ce que le prix du billet d’avion soit le mieux-disant afin d’avoir des billets à moindre coût. Il recommande par ailleurs de réduire de moitié les déplacements à l’étranger ».

La conséquence de ces mesures est, comme le confiait un cadre politique, la semaine dernière, qu’«il n’y a plus rien à se mettre sous la dent ». En clair, plus de missions négociées pour des députés, plus ristournes de marchés de billets d’avions, plus de pot-de-vin sur des marchés d’achats de véhicules… Bref, plus rien en terme de pourboires issus des « arrangements » subrepticement gérés entre cadres politiques et économiques. Et l’on abouti ainsi au tarrissements de tous les…marigots !

Cet état de chose crée d’énormes frustrations contre l’artisan de telles mesures d’un véritable assèchement de la marmite familiale! Cet artisan n’étant personne d’autre que le Premier ministre et le ministre de l’Economie et des finances, il s’en suit qu’une terrible animosité se développe contre ces véritables empêcheurs des « arrondissements des fins de mois ».

Et quand le contexte sécuritaire venait à se dégrader un tant soit peu, le bouc émissaire est tout trouvé. Et même des alliés politiques de la majorité présidentielle ‘Ensemble Pour le mali » et même du RPM, le parti présidentiel s’y mettent à gorge déployée. On les verra ainsi à l’Hémicycle clamer haut et fort un réaménagement gouvernemental avec derrière la tête le désir farouche de voir le PM limogé. Calculs politiciens ou défense de l’intérêt général ? la seconde hypothèse semble l’emporter. Et IBk doit en tirer toutes les conséquences !

Kassoum TOGO



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