De 1997 à 2002, le gouvernement ADEMA avait en bail 352 bâtiments pour un coût annuel de 1 milliard 056 millions 999 804 FCFA. Durant la période, de janvier 2001 à janvier 2005, la CASCA avait épinglé dans son rapport le cas de Soumeylou Boubèye Maïga (cas N°16), dossier transmis au ministère de la Justice, au Procureur Amadou Ousmane Touré de la commune III sous le titre «cas SBM N°86: Etat des lieux par la CASCA».
Le rapport sur la gestion de la primature par IBK, de 1994 à 2000, existe à l’Inspection des Finances. Dès lors, on comprend aisément le choix du président de la République porté sur les cadres de profession libérale, ceux de l’administration publique le connaissent suffisamment.
Entre 2002 et 2006, l’Etat malien a perdu près de 103 milliards de FCFA. Le dernier rapport du Vérificateur fait ressortir un manque à gagner de 155 milliards de nos francs, en 2015.
Année 2014, décidée par le président Ibrahim Boubacar Kéita, année de lutte contre la délinquance financière ou de lutte contre la corruption a été sans appel: achat d’avion présidentiel, où le gouvernement a été éclaboussé dans cette affaire. A la grande muette, le mot comptabilité est vidé de son contenu. C’est la loi des plus gradés. L’argent est sous bonne garde.
Après la disparition de l’intendance militaire, la vache laitière des militaires, la Direction administrative et financière (DAF) du ministère de la Défense et des Anciens combattants remplace l’intendance militaire à la clé des «Bons pour la somme de …» jamais remboursée par des gradés militaires. Ainsi, une importante somme avait disparu à la DAF de la Défense, de 1994 à 2000, pour non remboursement des créances et d’achat d’équipement.
La suite, on la connaît ! Le cerveau du vol s’était vu confié le tribunal militaire puis nommé ambassadeur. Dans quel pays sommes-nous ? La gestion du PGA n’a pas encore connu son épilogue. Les noms de militaires incriminés sont cités avec le montant détourné. Mais hélas ! Lorsque le sociologue Jean Ziegler affirme que la France a installé des Etas voyous en Afrique, n’a-t-il pas raison ?
60 milliards de la casse de la BECEAO de Man investis au Mali Soixante milliards de nos francs volés des caisses de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BECEAO) de Man en Côte d’Ivoire, entre 2001 et 2002, ont été investis à Bamako, en 2006, par le chef rebelle Abdoulaye Traoré dit AB.
Fonds utilisés à Bamako dans l’achat ou la construction d’immeubles, d’hôtels, de créations d’entreprises, de sociétés, d’usines, d’agences de voyages, de distributions d’espèces sonnantes et trébuchantes aux personnalités du régime ATT (la liste des bénéficiaires existe). Ce n’est tout.
Safounè KOUMBA