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A quoi doit ressembler la presse malienne ?
Publié le mercredi 10 avril 2019  |  l'aube d'afrique
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Les médias dans un pays constituent un pouvoir incontournable pour éduquer et informer la population. Au-delà de cette noble tâche, les médias poussent les autorités à la responsabilisation afin qu’ils prennent les bonnes décisions. Force est de constater que les résultats ne sont pas à hauteur de souhait. Les médias ont tendance à être plus publicitaires, à vendre les produits, à acheter la conscience de l’autre, à faire de la propagande et à faire des louanges non mérités.

Dans un pays comme le Mali où le niveau d’instruction est bas, les médias doivent être à la ligne de front pour conscientiser la population. La télévision nationale qui est l’ORTM, les télés privées, les radios privées et la presse écrite doivent toujours enrichir leurs programmes d’activités en termes d’information et de formation. La majeure partie du temps ne doit pas être seulement consacrée à la musique qui, souvent sert de distraction de la jeunesse. Cette population qui n’a pas l’esprit d’analyse, qui vit au rythme de l’argent, si elle n’est pas bien éduquée et bien informée, est une bombe à retardement. Quand on parle d’information, il s’agit des informations qui ne manipulent pas négativement l’autre mais qui contribuent à faire de l’autre un bon citoyen. Mais, hélas ! L’argent est devenu la chose à adorer des uns et des autres.



Les émissions d’ordre intellectuel doivent faire objet de diffusion sur les antennes radio et télé. Des émissions qui pousseront l’autre à aller au-delà de sa réflexion. Les intellectuels doivent se mouvoir sur les antennes et dans les journaux. « Il ne faut pas toujours se caser entre les quatre murs de son bureau, sortir pour partager est mieux.» Leurs voix et leurs écrits de création, d’innovation doivent se sentir, oui eux qui se disent intellectuels. Quant aux journalistes, ils ne sont pas n’importe qui. Au-delà de reporter ou de commenter les faits, le journaliste est un psychologue dans la société. Il comprend le fonctionnement des mentalités et propose ou pousse à cet effet vers des solutions.

N’avez-vous pas remarqué que beaucoup de maliens sont désespérés des médias maliens ? On fait plus confiance à RFI, France 24 qu’à la télé nationale ou les médias privés. Un journaliste, conscient de son métier et qui est patriote, ne manipule pas des informations. Des informations peuvent être manipulées de façon positive, cela arrive pour atteindre un objectif précis. Le journaliste fait ses observations quand bien qu’il peut faire des erreurs.

Nous avons un niveau d’instruction très bas au Mali, voilà pourquoi les conflits sociaux, minimes qu’ils soient, ont du mal à être gérés. Les gens sont dégoûtés, énervés, de mauvaise humeur, etc. Dans une telle société, les opportunités ne sont pas saisies, elles sont transformées en problèmes car les uns et les autres n’ont pas le contrôle de leur cœur et de leur esprit. Les médias peuvent beaucoup pour améliorer les choses au lieu qu’ils servent de moyens pour attaquer ceux qu’on n’aime pas. La presse malienne doit ressembler à une presse qui construit, qui éveille les consciences. L’autre défi est que les bons journalistes ne sont pas en sécurité. Qui réfléchira comprendra.

Yacouba Dao
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