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Nouhoum TOGO, homme politique : « s’il veut écouter les Maliens, qu’il les écoute »
Publié le mercredi 10 avril 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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Depuis l’Indépendance du Mali, jamais autant de monde n’est sorti dans la rue à Bamako. Il faut dire à l’Armée, la Police, la Gendarmerie, la Garde nationale, la Sécurité d’Etat, que personne ne peut sauver Ibrahim Boubacar KEITA dans cette situation. S’il veut écouter les Maliens, qu’il les écoute. S’il ne nous écoute pas, c’est nous qui lui avons donné le pouvoir, nous allons le lui reprendre.

Certains ont tenté de saboter la marche, s’ils sont dignes, nobles ils doivent se demander face à la forte mobilisation des Maliens qui ont faim, soif, qui meurent et qui souffrent.

Aujourd’hui, le Président est incapable de proposer aux Maliens le changement. Je remercie et félicite tous ceux qui sont sortis pour exprimer leur désapprobation face à la situation que vit le Mali.

Fatoumata COULIBALY, Kalaban-Coro: « trop c’est trop ! A bas IBK ! »

Nos enfants et nos maris sont en train de mourir au Nord. On ne l’aime pas aujourd’hui, on ne l’aime pas demain. Trop c’est trop ! A bas IBK ! Abas IBK !

Depuis que le Mali est Mali, je n’ai jamais vu de telles tueries : éventrer des femmes enceintes, incendier les villages. Nous sommes vraiment fatigués.

Nènè TRAORE : « on ne veut plus d’IBK »

On ne veut plus d’IBK, car nous sommes vraiment fatigués. Tout citoyen qui n’est pas venu à cette marche c’est qu’il n’est pas un bon Malien.

Makoro SOUARE, Djélibougou : « les poules valent mieux que nous les humains »

Je suis venue à cette marche pour exprimer ma désapprobation des dernières tueries qui ont eu lieu au Centre du pays. Nous sommes fatigués et choqués par ces évènements. Voilà pourquoi nous sommes sortis pour exprimer nos colères.

La présence massive des femmes à cette marche s’explique par leur souffrance et leur amertume. Les poules valent mieux que nous les humains aujourd’hui, la preuve : au moins on mange la chair de poule, mais pas la chair humaine. Nous sommes derrière Dieu !

HAIDARA Labass Chérif, Ségou : « IBK si tu ne peux pas, laisses le pouvoir »

Je suis venu pour dire qu’IBK n’est pas le Chef d’Etat. Il ne l’est pas aujourd’hui, il ne l’est pas demain. Rien ne va, tout est bloqué. Depuis des millénaires, Peuls et Dogons vivent ensemble sans se tuer comme on le voit actuellement. C’est sous son régime que l’on voit ces tueries.

En plus, nous sommes dans une crise économique. Tout est arrêté au Mali. IBK si tu ne peux pas, laisses le pouvoir à un autre Malien plus compétent. Même les Occidentaux n’acceptent plus accorder des prêts au Mali, à cause d’IBK, ainsi que l’entretien de son avion. L’école est arrêtée. Les enfants ne vont pas à l’école. Au Mali tout est arrêté. Qu’IBK fasse à cause de son père et de sa mère qu’il laisse notre pouvoir.

Boubou SACKO, Barouéli : « si IBK ne peut pas qu’il dégage ».

Je suis jeune. C’est ma première fois de participer à une marche. Nous sommes là pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe actuellement dans notre pays. Tout musulman doit être préoccupé et se sentir concerné par les tueries qui ont eu lieu dans le pays. Si à Bamako, on dort tranquillement, au village se sont nos parents qui sont tués. Nous sommes tous inquiets. Nous demandons aux autorités de tout faire pour trouver des solutions à ces problèmes. Si elles ne peuvent pas qu’elles dégagent et que plus compétents qu’elles viennent sauver le pays. Nous sommes tous citoyens de ce pays au même titre qu’IBK. Mais s’il ne peut pas, qu’il dégage. Si ces tueries continuent, on nous trouvera un jour à Bamako pour nous tuer. Je le jure. J’ai pleuré lorsque j’ai appris les tueries d’Ogossagou. J’ai mes parents en brousse, ils peuvent être les cibles de ces attaques meurtrières.

Fatoumata KEBE, Baco-Djicoroni, élève en 11e année : « c’est du Mali qu’il s’agit ».

Je ne suis pas venue ni pour les Peuls, ni pour les Dogons. Je suis venue pour le Mali. C’est du Mali qu’il s’agit. Je suis venue répondre à l’appel de notre guide. J’en profite pour dire à tous les Maliens qui sont à la maison qu’il s’agit de l’avenir de notre pays, et que si nous nous considérons comme des simples spectateurs des tueries tous les jours de nos parents musulmans, ce sera notre tour un jour jusque dans nos maisons. Avant qu’on arrive à ce niveau, sortons massivement pour dire à nos dirigeants notre amertume.

Habib BERTHE, Imam à la 2e mosquée du Point G : « la défense de la patrie est un devoir religieux pour tout musulman »

J’ai fait prier les fidèles musulmans ce vendredi au Boulevard de l’Indépendance, parce que c’est le président du Haut conseil islamique qui a lancé un appel aux fidèles musulmans et bon citoyens. Au regard de la situation très critique dans laquelle se trouve notre pays et aux souffrances qu’endurent les Maliens, il est grand temps de se mobiliser et donner un signal fort à nos autorités. C’est dans ce cadre que les musulmans se sont regroupés pour accomplir leur devoir religieux (prière) devant la Bourse du travail, pour ne pas rater l’appel de leur guide.

Face à la gravité de la situation, loin de nous la peur ou l’intimidation de la forte mobilisation des forces de sécurité. On n’a pas peur pour une cause nationale, car nous sommes tous les dignes fils des familles réputées pour leur bravoure.

Mieux, il est dit dans le Coran que la défense de la patrie est un devoir religieux pour tout musulman qui répondra de ce qu’il a fait dans sa construction ou sa démolition. Donc, c’est un devoir pour nous.
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