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Mali : Une trentaine de jihadistes mis hors de combat lors d’une opération massive menée par la force Barkhane
Publié le jeudi 11 avril 2019  |  Opex360
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© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Ces trois dernières années, la force Barkhane a régulièrement mené des opérations dans le Gourma malien, en particulier dans les forêts de Foulsaré et de Serma, connue pour abriter des éléments jihadistes, dont ceux du groupe Ansarul Islam, actif au Burkina Faso. Seulement, jamais les militaires français ne s’étaient durablement installé dans cette région, ce qui laissaient une certaine marge de manoeuvre aux terroristes, étant donné que, une fois le vent du boulet passé, venaient s’y réinstaller.

Désormais, cette époque est révolue. « Avant, on a mis les pieds dans la région et on est ressortis. Là, on plante le drapeau et on y reste », a résumé un officier français auprès de l’AFP. D’où l’établissement d’une base opérationnelle avancée tactique [BOAT] à Gossi.

Pour marquer cette présence dans le Gourma, la force Barkhane a planifié, depuis Gossi, une opération massive appelée « Tiésaba-Bourgou ». Ainsi, la semaine passée, 700 militaires français [500 sur le terrain et 200 autres en soutien], 150 véhicules, les Mirage 2000 du détachement chasse de Niamey et une dizaine d’hélicoptères de manoeuvre et de combat ont été engagés pour ratisser les forêts de Foulsaré et de Gourma. Une compagnie des Forces armées maliennes [FAMa], soit 150 soldats, a également été sollicités tandis que, de l’autre côté de la frontière, les forces burkinabè se sont déployées pour interdire toute retraite aux terroristes.

La première phase de l’opération a débuté le 30 mars, avec des frappes aériennes dans le secteur de la forêt de Foulsaré, connue pour abriter Ansarul Islam. Lors d’une reconnaissance, les commandos français et la compagnie malienne ont découvert une « véritable plateforme logistique », a indiqué, à l’AFP, le colonel Patrik Steiger, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA].

Des équipements, des armes avec leurs munitions et du matériel servant à confectionner des engins explosifs improvisés [IED] ont alors été saisis. Seulement, les jihadistes ont visiblement refusé le combat. « L’ennemi a déserté la zone à l’arrivée de Barkhane », a précisé le colonel Steiger.

Pour autant, c’est lors de cette première phase qu’un Véhicule de l’Avant Blindé [VAB] a été soufflé par un IED. Ce qui a causé le décès du médecin-principal Marc Laycuras. Cette attaque a été revendiqué plus tard par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM].

Puis, le 7 avril, la seconde phase de la mission a été lancée en direction de la forêt de Serma, avec une « opération aéroterrestre » contre « camp d’entraînement de la katiba Serma au sud de la ville de Boni. Selon des informations de RFI, quatre frappes aériennes ont été effectuées et au moins un hélicoptère d’attaque Tigre a appuyé la progression au sol des militaires français [et sans doute maliens].

C’est au cours de cette seconde phase de l’opération Tiésaba-Bourgou qu’une trentaine de jihadistes ont été mis hors de combat [tués, blessés ou capturés]. De l’armement et des véhicules, dont une dizaine de motos, ont été saisis. C’est sans doute à cette opération que les FAMa ont fait référence dans leur communiqué publié en début de semaine.
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