Les travailleurs du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale ont entamé hier leur grève de quatre jours du 9 au 12 avril 2019. Le premier jour de ce débrayage a été largement respecté au niveau du département et dans les missions diplomatiques et consulaires, selon les responsables du bureau central du Syndicat libre des Travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE).
Au dire du secrétaire général du Syltae, Hassane Diallo, cette grève de 96 heures survient après l’échec des négociations sans succès du lundi 8 avril 2019 entre les parties. Ainsi, les revendications portaient sur trois points lors de cette négociation. Il s’agit du projet de Statut du Corps diplomatique de la République du Mali, le Décret n° 96- 044/PR-M du 8 février 1996, fixant les avantages accordés aux personnel administratif et technique dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali, le Décret n° 05-0464/P- RM du 17 octobre 2005 fixant la valeur du point d’indice de traitement des personnels occupant certains emplois dans les missions diplomatiques et Consulaires ainsi que leurs primes et indemnités.
En effet, au terme des négociations, les parties sont parvenues à trouver deux points d’accord, notamment les deux décrets dont le gouvernement s’est engagé à introduire le premier projet de texte dans le circuit d’approbation et de transmettre le deuxième projet de texte au Secrétariat général du Gouvernement dans un délai de 45 jours.
En fin, il y’a eu un désaccord entre les parties en ce qui concerne le statut du corps diplomatique de la République du Mali.Après avoir fait le tour du département et recueilli des informations au niveau des missions consulaires diplomatiques, le secrétaire général du Bureau du Syltae s’est félicité du suivi effectif du mot d’ordre par l’assemble des travailleurs, malgré les tentatives de l’administration pour saboter cette grève de quatre jours. « Il est à noter que le Syltae a constaté avec regret le manque de volonté de la partie gouvernementale de mettre dans le circuit d’examen le projet du statut du corps diplomatique de la République », a-t-il ajouté. Avant d’ajouter que cette action manifeste la mauvaise foi du gouvernement sur ses propres engagements. Rappelons que c’est la deuxième grève que le Syltae a déclenché, la première a eu lieu du 18 au 20 mars 2019.