Invité aux assises du parti présidentiel autour des questions des réformes politiques et institutionnelles et de l’état de la Nation ce samedi 6 avril 2019, Modibo SOUMARE a craché ses vérités par rapport à la gestion de la crise actuelle du pays.
Le président du parti Union des Patriotes pour la République a honoré de sa présence la deuxième assise du comité central du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Il s’agissait pour le parti du tisserand de discuter de la vie du parti, celle de la nation et les réformes politiques et institutionnelles pour une sortie définitive de la crise multidimensionnelle que vit le Mali.
Puisqu’il n’est pas possible de guérir la plaie sur le pus, le président de l’URP, Dr Modibo SOUMARE, qui n’a pas la langue dans la poche, a, à cette occasion, rappelé la place de chacun dans une société. Pour lui, il faut donner à César ce qui appartient à César. « La politique doit rester aux hommes politiques. Nous prions pour rentrer au paradis si nous croyons en Dieu », laissera-t-il entendre. Et M. SOUMARE d’ajouter que notre pays est à la croisée des chemins et qu’il est inadmissible qu’on importe le désordre de Kidal au centre et à Bamako.
A ses dires, il est évident qu’on ne peut pas occulter la situation nationale qui est caractérisée par l’insécurité au Nord. D’ailleurs, elle est beaucoup plus en train de se sentir au centre, rappelle-t-il. Pis, « cette insécurité risque d’arriver au sud, à la capitale si on joue aux apprentis sorciers », a indiqué le président de l’URP.
Pour Dr SOUMARE, dans une république, les institutions doivent avoir leur place. C’est-à-dire, les forces politiques, les institutions de la République, la justice doivent toutes jouer leur rôle ainsi que la société civile, notamment les religieux.
« Les religieux, leur rôle c’est l’arbitrage. Ils doivent être les derniers recours, mais quand ils deviennent des acteurs politiques, cela peut amener un mélange qui n’honore pas le statut religieux », déplore l’orateur.
Parlant des récentes sorties des religieux, monsieur SOUMARE dénonce que ce sont des positionnements maquillés qui n’honore pas l’image religieuse.
Avant de terminer, il rappellera que ceux qui se sont appropriés le statut religieux ne doivent pas utiliser la religion à des fins politiques.
Aujourd’hui, il faut travailler à calmer le jeu, à amener l’ensemble des acteurs à comprendre qu’il faut faire une ceinture de sécurité autour des institutions de la République, propose-t-il.