L’hôtel de l’Amitié de Bamako a abrité, lundi dernier, la cérémonie officielle de présentation du rapport de l’«enquête sur les besoins et la satisfaction des Maliens en matière de justice». La cérémonie était présidée par le chef de cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamadou Diarra.
«Mieux cerner les besoins des justiciables pour mieux les satisfaire», tel est l’objectif principal de cette enquête a expliqué le Directeur général du bureau d’étude Hill Inovating Justice. Il a ensuite félicité les autorités maliennes pour les efforts inlassables déployés pour l’amélioration du secteur de justice. Le sondage sur le terrain s’étendra sur 12 mois et les données recueillies seront analysées avec l’aide de l’Association DEME SO. La présente enquête fait suite à une première qui a été réalisée dans toutes les régions du Mali et a concerné toutes les couches sociales de la population. Elle se veut plus complète et plus inclusive. Mamadou Diarra s’est réjoui de cette présentation de cette vague d’enquête, car, elle intervient après la mise en œuvre de la réforme de la justice (2015- 2018).
Il est indispensable aujourd’hui, estime Mamadou Diarra que l’on dispose d’éléments sur les perceptions que les populations ont de leur justice. «L’information statistique fiable et sa disponibilité en temps réels sont essentielles pour la prise de décisions justes et soutenables», a indiqué le chef de cabinet du ministre de la Justice. A terme, l’enquête a permis de diagnostiquer plusieurs problèmes qui minent notre justice. Ce résultat été rendu possible grâce aux différentes questions posées aux Maliens. Est-ce que les Maliens savent comment fonctionne la justice ? A quels modes de règlements de litiges ont-ils recours ? Quelles perceptions ont-ils des acteurs de la justice ? Quelle place accordent-ils au système judiciaire dans l’équilibre démocratique?
La cérémonie de présentation a regroupé les responsables du département de la justice, les procureurs de la République et les partenaires techniques. Les slameurs ont émerveillé le public sur la corruption au sein de la justice.
Il ressort du rapport que la quasi-totalité des problèmes de la justice est lié au problème du foncier et les conflits autour des héritages familiaux.