Une vieille du nom de Fahiné Samaké qui a acheté sa parcelle au temps de Modibo Keita vers l’indépendance, à l’époque personne n’était dans le parage. Mais après un certain Abdoulaye Doumbia agent comptable à l’EDM sa qui également venu construire sa parcelle, pour après inventer que la vieille occupe une partie de sa parcelle. Aujourd’hui, l’affaire est au tribunal de la commune V. L’information a été donnée par Drissa Méminta, Activiste et porte parole du soutien de Maman Fahiné Samaké.
L’affaire a débuté depuis avant 2010 ; car, le nommé Abdoulaye a porté plainte contre la vieille pour dire qu’elle occupe sa parcelle, il a attaqué le permis que la vieille détient au tribunal administratif, et le jugement a été rendu en 2012, qui a donné raison à la vieille que la parcelle n’appartient pas à M. Abdoulaye. Après 2012, son intention était toujours de faire déguerpir la vieille de gré ou de force. Pour cela, il a encore retourné dans un autre tribunal, particulièrement au tribunal de la commune V pour dire que la vieille empiète sur son domaine. Ce jugement a été rendu en 2016, pour ordonner la vieille de laisser un mettre cinquante pour donner passage monsieur Abdoulaye.
Ainsi, ce dernier, a mis l’occasion à profit pour démolir, au lieu de 1m 50, détruire toute la concession de la vieille femme.
Vu la gravité de cet acte d’injustice, la population en colère s’est mise à casser la maison du vieux Abdoulaye. Le lendemain quant il est venu trouver que sa maison a été démolie, il a encore porté plainte contre la vieille pour dire que lui-même a vu de ses propres yeux la vieille de 80 ans et aveugle de surcroit en train de détruire sa maison. De ce fait, il a encore porté plainte contre la vieille, et le jugement devrait se faire le 7 mars, mais ils ont renvoyé au 14 et le 14 les débats de fond ont été faits. Par la suite M. Abdoulaye même a reconnu qu’il n’a pas vu la vieille elle-même démolir sa maison.
Pour ce faire, on lui a également demandé est ce que si le tribunal l’a ordonné de démolir toute la maison de la vieille, il dit non, et pourquoi il l’a démoli, il est resté bouche-bé. En fait, il a reconnu que la parcelle de la vieille appartient réellement à celle-ci. Après tout ça, le verdict devrait être connu le jeudi 28 mars dernier. Mais , à la grande surprise de tous, le verdict a été encore renvoyé pour aujourd’hui, jeudi 11 avril.
Après beaucoup de démarches, le 26 janvier on est venu vérifier si réellement que la maison appartenait à la vieille, on a trouvé que c’est pour elle ; car, elle s’est débrouillée pour la construire. Et, ce n’est même pas la première fois qu’elle a été victime de ce genre de démolition de sa maison. C’est la deuxième fois. Selon l’activiste, la première fois ils ont démoli la maison et après ils ont passé au tribunal, on a cherché en vain l’auteur. Mais malheureusement à l’époque le coupable n’a pas été retrouvé, comme chaque fois elle ne porte pas plainte, elle laisse le Tout Puissant Allah de trancher. C’est partant de cela qu’on a décidé de former un club pour soutenir la vieille et après ce procès là, la vieille va également porter plainte contre Abdoulaye cette fois-ci pour démolition de ses biens sans autorisation.
Selon la version de la vieille Fahiné Samaké, elle est à Sabalibougou depuis l’Indépendance. C’est entre 1960 et 1972 qu’elle a eu sa parcelle à Sabalibougou où elle était la première habitante du secteur où tous les autres sont venus la trouver sur place. Mais avant c’est la mairie qui est venue recaser la vieille ici après les lotissements et beaucoup d’autres personnes. «Pour éviter tout autre problème, j’ai fait les démarches administratives pour avoir le permis et autres. C’est par la suite que M. Abdoulaye Doumbia est venu prétendre que la parcelle lui appartient. Un beau jour, lorsque j’étais parti à la mosquée, il a encore amené des policiers corrompus pour venir sortir mes matériels de la maison, pour dire que je suis en location dans sa maison et que je refuse de payer les loyers, de temps en temps il faisait ça. On a fait le premier procès comme ça, je suis gracié par le tribunal. Aujourd’hui encore il a recommencé les mêmes tentatives, le jugement était prévu ce jeudi mais ils ont encore renvoyé au 11 avril. L’appel que je lance c’est de demander aux personnes de bonne volonté de venir m’appuyer dans ce combat, je n’ai rien à donner ; car, je suis pauvre, je suis derrière le Bon Dieu pour m’apporter son soutien ».
Personne n’a donné l’autorisation de démolir la maison, l’autorisation que M. Abdoulaye avait, C’était de démolir la partie empiétée et non la maison parce que la parcelle appartient à la vieille Dame. Après le premier procès, la mairie, les chefs de village et autres sont venus prier la vieille de céder un petit passage pour que le Monsieur puisse entrer chez lui, c’était seulement un mettre, mais c’est six mètres que la vieille a laissé pour éviter d’autres disputes.
Au jour d’aujourd’hui, beaucoup d’associations de l’intérieur comme de l’extérieur se sont proposées de reconstruire la maison de la vieille, mais on attend la fin du procès. Il y a aussi une association Franco-Malienne PMC8 et APMIS qui se sont portées volontaire pour reconstruire la maison de la vieille. Et beaucoup d’autres personnes ont commencé à emboiter le pas pour venir en aide à la vieille. Il y a des Avocats d’IRA conseils et d’APDF pour soutenir la vieille. «Maintenant nous voulons que la vieille soit remise dans ses droits et que cela sert d’exemple à tout le monde, qu’on ne se lève pas un beau matin pour venir déloger qui on veut prétendant qu’on a le pouvoir », nous a confié l’Activiste.