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Mali : violences dans une ville du nord après le meurtre d’un chauffeur de car
Publié le vendredi 12 avril 2019  |  Le Figaro
Scènes
© aBamako.com par Androuicha
Scènes de violence en commune VI du district de Magnambougou
Bamako, le 16 novembre 2015. La mairie annexe de Magnambougou en commune VI du district de Bamako a été le théâtre d`une manifestation de mécontentement des jeunes qui s`insurgent contre l`inaction des autorités municipales face a la montagne d`ordures qui s`amoncelle dans le quartier.
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Une manifestation pour dénoncer l'insécurité dans le nord du Mali après le meurtre aujourd'hui d'un jeune chauffeur de car près de Tombouctou a dégénéré en scènes de pillage visant les communautés touareg et arabe de la localité de Goundam, ont indiqué des habitants et le gouverneur de la région.

Braqué en début de matinée par des individus armés alors qu'il transportait 14 personnes de Goundam à Tombouctou, le chauffeur indépendant, Alpha Touré, a refusé d'arrêter son véhicule et a été atteint par balles. Transporté au centre de santé de la ville de Goundam, il a succombé à ses blessures, a expliqué un habitant de cette localité joint par l'AFP, Alhousseiny Aladji Haidara.

Les jeunes de Goundam «se sont révoltés en organisant une marche de protestation qui a dégénéré», avec «pillages, motos et pneus brûlés», a affirmé un responsable d'une association de jeunes de Goundam, Oumar Touré. La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a dénoncé dans un communiqué ces violences ayant visé «les populations civiles touaregs et arabes de la ville», «qui risquent de déborder sur des affrontements interethniques». La CMA évoquait un bilan d'«au moins deux morts», mais le gouverneur de la région de Tombouctou, Koïna Ag Ahmadou, a assuré qu'il y a eu «un seul, le jeune chauffeur», ainsi que des «blessés et des dégâts matériels importants». Nous avons envoyé du renfort afin d'éviter d'autres représailles et maintenir le calme«, a ajouté le gouverneur.

Aux abords de Tombouctou, la sécurité est du ressort non pas de l'armée, mais des groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015, issus soit de l'ex-rébellion à dominante touareg, soit des formations pro-Bamako. Mais les populations sédentaires de la région dénoncent des «braquages à longueur de journée», lorsque leurs membres se rendent dans des foires de la région, en attribuant la responsabilité aux «peaux claires», Touareg et Arabes.
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