Le feuilleton judiciaire opposant la polyclinique Pasteur et la famille de l’Imam Abdoul Aziz Yattabaré suite à la diffusion de la photo de sa dépouille rouée de coups de couteau, est loin de connaitre son épilogue. En effet, renvoyée dans un premier temps au 8 avril dernier, l’audience a été de nouveau renvoyée pour le 29 avril prochain parce que l’avocat de la défense estime que pour la manifestation de la vérité, des rapports de certaines expertises son nécessaires.
Le procès de la famille de l’Imam Abdoul Aziz Yattabaré contre la polyclinique Pasteur pour “responsabilité et réparation de préjudice” vient de connaitre une nouvelle tournure. Car, inscrite au rôle des audiences du lundi 18 mars, puis renvoyé au lundi 8 avril, l’audience vient encore d’être renvoyée de nouveau au 29 avril. Toute chose qui n’est du tout du goût de la partie plaignante. Celle-ci estime que la défense joue sur l’usure afin de venir à bout de sa patience.
Pour sa part, le conseil de la polyclinique avait demandé le renvoi lors de la première audience, pour non seulement solliciter l’intervention de l’assureur de la polyclinique, mais aussi et surtout pour lui permettre de répliquer par rapport au document de l’avocat de la famille du défunt, Me Kalifa Yaro. Cette fois-ci, c’est la même partie qui a sollicité un renvoi de trois semaines sous prétexte que les enquêtes sont toujours en cours au niveau de ladite structure.
Selon l’avocat de la polyclinique, ces enquêtes doivent aboutir à la production d’un rapport qui serait présenté à la fois au tribunal et à l’avocat de la partie plaignante, Me Yaro. Cette requête, ce dernier s’y était opposé car il avait estimé que renvoyer les débats à trois semaines, pour une affaire qui n’a que trop duré, n’était pas raisonnable. Ainsi, il avait proposé une semaine qui, selon lui, était raisonnable pour vider complétement cette affaire.
Dans sa sagacité, le juge a été finalement obligé de trancher afin de mettre fin aux débats. Ainsi, l’audience a été renvoyée au 29 avril prochain. Après ce énième renvoi, des mécontentements se lisaient sur le visage des quelques fidèles qui avaient effectué le déplacement pour assister aux débats dans cette affaire. “Nous n’allons pas faire des va-et-vient trois fois pour rien. La troisième fois qu’on vient, nous y resterons. S’ils nous tuent, ils nous tuent tous”, a lancé un fidèle.