La quiétude du pays pourrait découler d’abord de celle du régime en manque de solides repères. C’est la raison qui expliquerait les démarches du chef de l’Etat consistant à rencontrer un certain nombre de groupes sociaux et politiques.
Mais la peur est encore rouge après les récentes déclarations du Chérif Bouyé Haïdara en date d’hier vendredi 12 avril 2019. L’homme vénéré de Nioro disait s’inscrire dans une dynamique démocratique de faire tomber le régime du président de la République Ibrahim Boubacar Keita avant la fin de son mandat.
Une telle panique est toute légitime au niveau des tenants du pouvoir et exigerait de prendre des mesures pour parer à toute éventualité. Ce jour 13 avril 2019, sur demande des autorités Françaises, les services de renseignements maliens s’attelleraient à rédiger la liste des officiers, sous officiers et hommes de rang au sein des FAMA qui sont reconnus comme des adeptes dudit Chérif. Bouyé ferait-il allusion à un coup d’Etat militaire? En toute responsabilité, des équipes de surveillance auraient été mises en place.
Une de nos sources sécuritaires nous a même confié que les autorités administratives, c’est à dire la préfecture, la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de Nioro du Sahel auraient tous été sollicités pour fournir la liste des porteurs d’uniformes visiteurs de la famille du Chérif Bouyé Haïdara.