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Dialogue sociopolitique: La main tendue du président reste toujours invisible
Publié le lundi 15 avril 2019  |  Le Républicain
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Investiture du président de la république
Bamako, le 4 septembre 2018 Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi à Bamako pour un second mandat au palais de la culture
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Après la manifestation grandiose à Bamako suite à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko, les enseignants ont aussi battu le pavé le jeudi dernier. D’autres marches ont eu lieu à l’intérieur du pays (Kayes, Nioro, Goundam). La grogne sociale se multiplie avec des menaces de préavis de grève çà et là.
Le tableau est sombre et jamais le Mali n'aura été dans une telle situation. Malgré cette convulsion sociale, la priorité du président de la République est ailleurs : le projet de révision constitutionnelle. Pendant une semaine, à Bamako, c’était donc des rencontres tous azimuts avec la société civile, les familles fondatrices de Bamako, les religieux, la majorité présidentielle et certains partis de l’opposition. Le président a informé les uns et les autres que le pays doit avancer. Il a remis aux invités le fameux projet qui, dit-il, sera inclusif. Et pourtant le fossé semble encore très profond entre le président de la République et plusieurs acteurs de la société civile et de la classe politique sur le dit projet.
Beaucoup n’ont pas, en effet, la même lecture de la situation du pays que le président de la République. A Koulouba, si le président de la société civile a insisté à ce que la nouvelle constitution soit inclusive, les présidents des partis politiques qui se sont présentés à Koulouba ont non seulement trouvé inopportun le projet en ces temps d’insécurité chronique dans le pays mais ont invité plutôt le président de la république à l’ouverture d’un véritable débat national. Quant aux deux grands regroupements de l’Opposition malienne(le FSD et la Cofop), ils ont tout simplement décliné l’invitation du président de la République. Pour eux aussi, au Mali « l’heure est grave » et il ne doit pas être question de révision constitutionnelle sans un véritable dialogue national.
Entre temps, à l’Assemblée nationale, le climat est très tendu. Une motion de censure contre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga est en gestation. Voilà ou en est réduit aujourd’hui le Mali ! Le dialogue de sourds, qui s’est installé après des élections contestées, perdure. Aujourd’hui, les Maliens n’arrivent pas encore à parler le même langage. Les prochains jours et les prochains mois seront déterminants pour l’avenir d’un pays qui est aujourd’hui au fond du trou.
Fakara Faïnké
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