Le président des FARE AN KA Wuli, Modibo Sidibé, a été reçu par le président de la République dans le cadre de la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. Selon le communiqué publié après la rencontre, le parti ne soutiendra pas ce projet référendaire. Il a invité le chef de l’État à s’engager pour un dialogue national refondateur.
L’ancien premier ministre Modibo Sidibé et son parti continuent à se battre pour un dialogue national refondateur qu’ils ont toujours réclamé depuis des mois. Sa position sur la réforme constitutionnelle est négative. C’est en tout cas ce que Modibo Sidibé a dit au président de la République à Koulouba lors de la rencontre dernière. «Malgré nos profondes divergences de vues d’avec le gouvernement sur la question des réformes politiques et institutionnelles, les FARE ont accepté de répondre à l’invitation du Président de la République, essentiellement par courtoisie républicaine et par respect pour nos institutions », a expliqué le secrétaire général du parti, Mahamadou Keita que nous avons rencontré à la maison de la presse.
À l’en croire, son parti se démarque totalement de l’approche adoptée par le gouvernement quant aux réformes envisagées, en raison de l’absence de vision et de projet cohérent, et également en raison des circonstances, de la nature et de l’ampleur de la crise. « Nous avons plutôt proposé de revenir aux Maliens à travers un dialogue national refondateur, plutôt que de s’en remettre à un Comité d’experts », lit-on dans le communiqué.
Pour les FARE AN KA Wuli, il faut nécessairement un vrai dialogue politique refondateur. « À défaut de la légitimité d’un vrai débat national refondateur, il n’y avait aucune raison que les FARE s’inscrivent dans le cadre d’une concertation nationale qui exclut les Maliens aspirant à être acteurs et actrices de leur avenir et de celui de leur pays », précise le secrétaire général du parti. Sans démagogie, le parti FARE a indiqué au président de la République qu’il ne peut pas cautionner la fuite du gouvernement. Car, pour Modibo Sidibé et ses militants, il est question pour les Maliens « de parler avec lucidité de ce qu’ils sont aujourd’hui, de proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays, de refonder les institutions, d’établir les règles du jeu économique, politique et social qui feraient que les Maliens, véritablement, arriveront à ce qu’ils veulent : un Mali de l’effort, de l’entente, un Mali en paix avec lui-même ». Selon ce parti d’opposition, la seule et vraie exigence du moment, c’est de dégager des perspectives solides de sortie de crise, de restaurer la confiance entre tous les Maliens. Les FARE estiment qu’on doit restaurer la confiance entre les gouvernants et les gouvernés. « Il y a donc urgence que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, revisiter nos institutions, nos pratiques démocratiques et refonder notre Etat », précise le communiqué du bureau politique du parti.
Lors de notre échange, le secrétaire du parti a réitéré leur engagement pour un dialogue refondateur national.