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Sans Tabou: Intégration des ex-combattants, la demande de trop de la CMA
Publié le lundi 15 avril 2019  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako
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Décidément, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est loin de renoncer à son jeu favori qui consiste à poser des actions qui bloquent la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Cette semaine encore, ce groupe armé signataire de l’Accord a saboté les travaux sur le projet de décret fixant les modalités d’attribution de grades, de fonctions de commandement et de reclassement des ex-combattants des mouvements signataires.

A l’issue de de la réunion de concertation de Haut niveau ‘’ défense et sécurité’’, ce mardi à Bamako, consacrée aux débats sur le projet de décret fixant les modalités d’attribution de grades, de fonctions de commandement et de reclassement des ex-combattants des mouvements signataires, la CMA s’est abstenue d’apposer sa signature sur le document, contrairement aux autres parties prenantes.

Contre toute attente, après avoir pris part aux travaux qui ont apporté des amendements au texte, la CMA a posé des conditionnalités pour apposer sa signature. Comme préalable à la signature du document, elle exige que le projet de décret prenne en compte l’indemnisation de ses combattants anciennement membres des FAMa qui sont décédés et ceux qui sont devenus invalides. Aussi, elle réclame que les premiers grades pour les ex-déserteurs soient proposés par ces derniers. Des conditionnalités qui ont été rejetées par la hiérarchie militaire qui se veut catégorique quant au respect des critères de compétences et d’expériences.

Ce n’est pas la première fois que la CMA se fait remarquer par de tels comportements. Elle est à la base d’une série de manœuvres, le plus souvent injustifiées inacceptables. Des positions qui ne visent qu’à mettre en retard le processus de paix.

Aussi, le samedi 6 avril, en violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation qu’elle a signé, la CMA a fêté à Kidal la date anniversaire de la déclaration unilatérale de la république fantôme de l’Azawad. Cette atteinte à la souveraineté de l’Etat du Mali est passée sans aucune réaction des autorités maliennes et de la communauté internationale, garant du respect de l’Accord pour la paix signé entre le Mali et certains groupes armés.

Contrairement au régime, cet acte de la CMA contraire aux dispositions de la feuille de route a été dénoncé par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD). A travers un communiqué, le FSD a dénoncé et condamné avec la dernière énergie ce comportement qui, selon lui, n’honore ni le Mali encore moins la feuille de route soumise pour résoudre la crise.

Dans son communiqué, le FSD rappelle cette partie de l’Accord qui souligne : ‘’les Parties, dans l’esprit de la feuille de route, réitèrent leur attachement aux principes ci-après : respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, de la souveraineté de l’État du Mali, ainsi que sa forme républicaine et son caractère laïc’’.

Face à la multiplication des actes posés par la CMA qui vont à l’encontre des engagements souscrits dans l’Accord, il est temps que le Mali et la communauté internationale s’assument à travers des sanctions exemplaires contre la CMA.

En tout état de cause, c’est la souveraineté de l’État du Mali qui est en train d’être bafouée par un groupuscule de personnes qui soufflent le chaud et le froid en fonction de ses intérêts.

PAR MODIBO KONE

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